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SOCU~TE ACADE~ifIQUE RELIGIEUSE ET SCIENTIFIQUE DU DUdHÉ D 'AOS,.r.E fondée le 29 mars 1855 14oùij ia 11rotectlou clc §. i\m>elmc, a1•chcvêq~ilc t:itf.ant.cwbG1•y, d.octcur de l'Egli~c. AOSTE l\lt>Rniro:nm DE JEAN-BAPTISTE MENSIO 1876. 58990

COMPTES RENDUS DES SÉANCF~S DE LA SOCll~/ff~ Séance dit G décembre 1872. La quèslion àgilée diins la séance du i 7 septe111• hre revient sur le. lllpis: Les membres de la Socié lé ont élé consultés au sujeL de la cotisation prorJosre afin ùe subvenir aux dépen~es annuellr,s qu'on a pro· jeté de faire pour la rncherche et l'achat d'objets an~ ti1j11es. Comme un certain nombre de ces messieurs ne jugent pas convenable d'imposer d~ nouvelles chaq~es :l la Société, louLes les résolutions prises dans la séance susdite sont regardées comme 11 0 11 avenues en verlu d11 N° 7 des mêmes résolutions. Ce qui motive celte détermination c'est que l'on est persuadé qu'un accroissement de coli!-'alio11s personnelles chaque a1111ée; ne sufürait péis pour entreprendre des fouilles un pe11 con::-iidéra!Jles cl pour acheter les antiqu es déjà mi s au jo11L fL1i !leurs, u11e socié té s péciale'es!, dit-on, en voie de formation; ses mem bres beaucoup pl11s nombreux que ceux de la Société :\ ca 1lt'rni q 11 r, po 111·ron t plu~ l'a c ile men l n lt ri 111.l re l P h ut

recherché. li 11ons reslnra toujours l'honneur d'avoi1· suscité celle question, d'en avoir préparé l'issue et de compter parmi nos collègues non seu leme11 t plusieurs membres de la nouvelle société mais son promoteur el son organisateur. Le reste de la séance esl consacré à l'éle ction de deux nouveaux membres cl à la présenlation, ainsi 11u'à l'examen des litres d'un cundidat. Séance llu 25 juin 1871. Après six mois d'interl'Uplion <lans la tenue régulière des Séances Acarlémiqucs, causée par une foule! de circonstances fâcheuses, u11e réunion a lieu en lin sous la présidence du Révérendissime Père Laurent heureusement rendu par la Providence au grand séminaire el à la Société de St-Anselme. M. le Président, après les prélirninaire5 d'usage, fait lire par un des secrétaires une lettre qui fait parl à la Soeiété de la mort d'un de ses membres les plu~ illustres. L'auteur si justement célèlHP. et si connu parmi nous delle antichità della cittâ d'Aosta, .M. le Chevalier Charles Promis, professeur d'archi· lecture civile etc, etc, membre de plusieurs sociétés savanies, est mort à Turin, dans les sentiments de la foi el de la piété chrétienne qu'il avait hautement professées, pendant les jours d'une vie aussi utile que glorieu5e. La perte d'un homme si bien méritant de notre pays, vivement resse ntie par · ceux qui eurent l'honneur d'être ses collègues est una· 11imement déplorée par tom; les amis de notre duché:

=5Mgr l'Evèque d'Aoste, Président honoraire de la Société, lit ensuite un mémoire qu'il vient d'écrire sur le !Jie11heureux Gal, un de ses prédécesseurs, mort en odeur de sainteté l'an 546. Ce mémoire. riche en données intéressantes sur la pairie, sur l'origine, sur .)'éducation, sur l'élection, et sHr les iravaux apostoliques du saint évêque, fait spécialement ressortir. par la description du monument élevé en son honneur, la vénéralio'n et le culte qu'on eut pour ce bienheureux dans les siècles antérieurs. M. le Chanoine Duc, chancelier épiscopal, demande l'aulorisaion de faire imprimer la série chronologi· que el biographique des Prévôts de St-Gilles à Verrès, qu'il a lue dans différentes séances à la Société. L'autorisation est accordée. La séance est close par l'élection de M. le chanoine Béthaz, supérieur des l\-lissionaires diocésains. Sémioe du 16 septembre 18 75. M. le chanoine Béthaz, nouveau· membre de la Socièté, lit sous forme de discours de réception, la préface d'un mémoire qu'il a écrit sur Valgrisenche, sa paroisse natale. Après avoir remercié la Société de l'avoir appelé dans son sein, le récipiendaire expose avec beau· coup de modestie le bul qu'il a visé e·n recueillant les traditions el les données historiques les plus propres à faire connaître son pays. Il désire p.rendre part aux travaux que suscite l'amour de la · patrie el apporter sa pierre à \'édifice

= 6 = · hisloriqne drjà si hie11 commencé t?l auq11el il vo1io cirait voir s'appliquer tous lrs hommes sincèrenH::11t amis de la Vêlllée. A l'expression de ses vœux, il JOrnt comme i11lroduclion à son trnvail, un tableau des sujels qu'il y a traités; cel aperçu laisse entre· voir et fait espérer des détails pleins d'intérêt. M. le Président remercie à son tour M. Bùl h;iz des# sentiments qu'il vient d'exprimer, le félicile d'uvoir . entrepris l'hisioire de Valgrisenche el applaudit aux désirs qu'il a manifostés de voir le goût des études historico-patrioliques se l'épandre dans le clergé. Mg1· ajoute que les ecclésiastiques du diocèse se font un plaisir de rechercher el de produire les documenls· qu'on leur demande, el qu'un grand nombre d'entre eux se livreraient certainement à celle élude recommandée d'ailleurs par Mgr Jans, si les occupntious du sainL ministèt'e leur en laissaient le loisir. A propos d'études historiques sur la Vallée, M. le ch ar.oine Bérard rappelle le souvenir de M. le chevalier Charles Promis auquel noire pays duit do si belles pages. Il exprime le désir de voir un grand nomb11e de nos concitoyens prendre part à lu cotisation ouverle pour l'érection d'un monu111e11L à la mémoire de ce savant distingué. 'foule l'as~emblée pnrtage ces sentiments el espère que ces vœux se réaliseront. tout en regrellant que la Société académique n'ait pas des fonds qui lui pcrmctlenl de co ntribu!\l' à celle œuvre de l<J reconnaissance publique. ~1. Bérard encorn ajoute qu'en sa qualité de rnern-.

=7= hre de la Junte J'anliquités d'Aoste, il a travaillé à la conservation du clocher de Sie-Hélène. Le ministre des travanx publics avait promis une gralificalion de 200 francs à l'aquéreur de l'anlique église s'il consentait à laisser debout sa tour gothique, Mais le propriétaire exigeant 500 francs, la Junie a du céder devant ces prélenlions el le clocher ful démoli au printemps de celle même année f 873. La séance est close par l'élection d'un membre correspondant en la personne du R. P. Archange, Capucin de Chambéry. Séance du 22 novembre t 873. Après les préliminaires d'usage, M. le Président fait lire par un des secrétaires une lell.re venant d'outre-Rhin. L'auteur de celte lettre, M. le viceprésidenl de la société des antiquaires du Rhin. pose une question relative à la mosaïque du chœur de notre cathédrale, à laquelle il prie notre Société de donner une réponse. Il demande si la mosaïque 1lu sanctuaire n'était pas anciennement prolongée du c_ôlé de l'aulel par deux autres compartiments au moins, conlenaul les emblèmes de deux fleuves encore du paradis lerrestre. L'assemblée est d'avis qu'il faut répondre affirmativement. Personne parmi les membres de la Société ne connaît de documents 11rchéologiques qui puissent établir péremptoirement que la mos(Jïque !elle qu'elle est aujourd'hui n'est i!as complète, mais les premières notions de l'art

= 8 = el des éxigences de la ~ymélrie fournis~;enl ici des ra'isons asse~ solides pom adopter Fopiniou de M, le Çht\valicr Auberl, l'bisL9rie11 el l'illustrateur entre nulres des mouurnenls de r,1otre cathédrale. M. le :-;ecréLaire es.l chargé partant de. ' répondre dans ce sen~ ç111 sovant archéologue allemand. Par u.1.1e. c9ïi;ic,idcnce assez remarquable, M, le cha-. noine Bénfrd vient justement de terminer un mé.,. r,noire sur l.a grand~ mosaïque du chœur. L.:'auteul' jil son, Lravai.I d,ans lequel il démontre par de'S rai., sons d'induction sotidement a1lpuyées, que celle mosaïque n'est pas aussi ancienne qu'on. Je croit généralement, et qtJ'elle d;ite probablemenl de l'époljlle oii fun\nl construites les stalles du cbœur, c'est. ù-dire du xvme siècle. Au moyen de conjectures basées sur l'ir.égalité des côté,s el dµ n1ilieu de celte mosaïque, M. Bérard ~li:rive à nouvoir avancer avec beaucoup de vraisem- })lance que cet ornement de notre église est dù co,mmc, les ~tall"es, à la muniOcel1ce du comte François de èl1alland. Séance du 5 mars 1874. Celle séance est pa.niculièremcnt consacrée à la lect.ure d'une ancienne charte trouvée par M. le cha· · noirie Béi:ard dans les A.rchivi Carnerali de Turin, Le document copié par M. Bérard, esl intitulé: Cons· tiluti.one.s factœ per Ametleum in Valle Augustanà~ Ces Constitutions purement civiles el règlant les formes à suivre dans l'administration de la !justice,

=9= sont surtout précieuses parce qu'elles sont le pre. mier monument connu de la jurisprudence dans le duché d'Aoste. Attendu la spéeialité de ce document, rassornbléo délibère de le faire imprimer dans le premier huile. tin que publiera la Société. M. le Présrdenl el M. Bérard proposent au bureau l'élection d'Un nouveau membre cffeclif, et le secl'é· lairn es( chargé d'annoncer celle propositinn dans les lettres d'ir1vilâlion pour Ja première séance ù venir. Séance clu 7 juin 1874. Après la lecture du prncès~vcrbal de la srance précédente et de l'ordre du jour, la réunion écoute avec intérêt celle d'une charte du xv1ms siècle. C'est encore M. le chanoine Bérard qui a recueilli ce précieux document el qui la communique à la Société. JI s'agit d'une délibération prise par les représen. tanls des Trois-Etats du duché d'Aoste sous 1'.inspiralion de Mgr .Gazin en l'année 1558. · Elle a pour but de ·reconnaître d'une manière solennelle et pu-. blique la protection sp·éciale dent la Providence a entouré notre pays durant une époque troublée par des guerres el par des disputes religieuses, el de donner au comte René de Challanl, Maréchal de Savoie, un témoignage éclatant de la reconnaissance. p~triotique. · li esl statué ~n conséq uence que . sur la porte pri ncipale d~ chaque maison, sera ·peint le rrmno·

= IO= gramme du S. Nom de Jésus, qu'une procession solennelle aura li~~u ch<Jque année _le jour de la Toussaint el qu'une messe d'action de grâcrs sera chantée le lendemain dans toutes les églises du diocèse. D'autre part il y est arrêt6 qu'outre les trois florins destinés à couvrir les dépenses publiques imposées par les circonstances, chaque focage donnera deux ou trois florins au Maréchal pour le remercier de son dévouement aux ïntérêts de !J vallée. L'assemblée prie M. Ilérard d'insérer aussi quelque jour ce docurnent dans le bulletin de la Société. Un mémoire d'un genre hien différent, mais néan· nHlins très-intéressant pour une Société pl<Jcée sous la protection de saint Anselme, est lu ensuite par son auteur M. le chevalier Gal, vice-président. L'uutcur cle ce souvenir de la Terre-Sainte a intitulé son mémoire: De l'authenticité dit tom.beau de let Sainte-Vierge dans la vall1!e de Josaphat. Il a vu ce mon11m<1 nl vénéré, il le dôcrit, el prouve que c'est bien Jj le tombeau de la Mère de Di~u. La tradition et surtout les témoignages de saint Denys l'Aréopagite, de Méliton de Sardes. de Polycrate d'Ephèse, de saint Epiphane, de Juvénal évêque de .Jérusalem, de saint Grégoire de Tours, d'Urbain IJ, du nécrologe des Grecs, etc, etc, fournissent des preuves abondantes en faveur de celte croyance d'uilleurs généralement admise, Après J'<Jvoi!· lu, M. le chcvulier Gal demande l' autorisation de . publier son travail sur un e' revu e étrangère, et l'assemblée la lui accorde.

= H= La séJnce est close par la lecture d'une lellro du R. P. Archange qui remercie la Société de lui avoir donné le diplôme de membre correspondanl, el par l"élection du candidat, M. l'aLbé Fenoil, proposé dans la séancu a111éricure. Séance du '14 juin ,J 87 4. Celle seconde réunion dans le même mois est provoquée par le bureau qui désire donner suite le plustôt possible à Ja proposition énoncée antérieurement d() nommer M. l'avocat Promi~ membre effectif non résida11L Cette candidat1Îre mise aux \'OÏX obtient de~ suffrages unanimes et la Société de StAnselme a l'avantage par celle nomination, de témoigner une fois de plus son estime pour M. Charles Promis qu'elle voit ren!lilre duos so1,1 fils, et de se consoler un peu de la perle de ce membre illustre, 1! 11 le remplaçant par l'hhitier de son nom et de· son savoir. Profilant de celle séance, M. le chanoine Duc Chancelier épiscopal, demande l'autorisation de corn1ne11cer la lecture d'on n~émoire qu'il écrit .sur les chapelles de la cathédrale d'Aoste, A l"aulorisatio11 q11"elle accorde avec empre:,;sement l'assembl1ie <.ljoute de~ félicitations pour J'auleur de ce · ll'aVé!Îl qui va lui mériter u11 n0uveau litre à la rc1: onnai~sance lies e11fonls dévoués de l 'égli~e et des amis éclairés .lie la sc.ience historique. , Après avoir rappelé dans l<J préface, que1ls raya. ?f P,S a causés la révolution fran~aise parmi les ins,

= 12 = titutians de la piété des siècles passés, M. le cha.- noine Duc retrace IHs origines el les vicissitudes de la chapelle de St·Mauriee e~ SL·Grat, dans 1111 premier chapitre, el de ·la chapelle de St-Pierre Apôtre, dans un second chapitre. La séance occupée presque toute entière par la Jecture de cc mémoire est close par la résol11tio11 prise à l'una11iinité de pourvoir à la publicntion rlu IXme bulletin. Séance rltt 15 sep fenib rc 1874. La réunion rle ce .iour a de nouveau Je plaisir d'entendre la lecture d'un mémoire historique sui· un des plus illustres évêques d'Aoste. C'est ~fgr Duc encore qui est l'auteur de ce travai'l el qui le lit à l'assemblée. Mgr retrace 'dans trois chapitres tout ce que la tradition el les documents nnciens nous npprennenl sur le bienheureux Bonifnce de Valperga avant son élévation à l'épiscopal el durant. les années <ju'il occupa ie siége de S. Grat, ainsi ·que sur le cuJte dont il devint l'objet immédiatement après sd mort. .l\'I. le chanoine 'Bétlrnz lit de · son côté les premières pages du mémoire dont il a déjà fait connaîlre le but dans une séance antérieure. li donne' en celle circonstance, les différentes significations que l'étymologie peul faire découvrir dans le nom de Valgrisenche. Il décrit la configuration topogra phiq,ue de celle commune et indique les données les plus plausibles de la tradition, des conje ctures et de

= ,5 _ l'îtisloire sur l'origine des habilans de c~lle vallée, sur les vicissitudes par lesquelles a dù /passer sa population à travers les siècles et sur les invasions ou les passnges d'ennemis qu'elle a eu à essuyer. A l'occasion du mot d'Alpes grnfos et pennines pro• noncée par l'auteur de ce mémoire, :M. l'abbé Blanchet fait reninrqucr avec beaucoup de justesse, que la Société Académique d'Aoste rendrait homma· gc à la vérité histçirique el confirmerait une foule de traditions en adoptant l'orthographe des nombreux ex voto offerts à Jupiter Pœninus el conservés au musée du Grand Saint-Bernard. Celle orthographe fixée par des documents qui ont près /de deux mille ,ans d'existence indique clairement que le Mont-Joux conservait u11 souvenir vivant du pa::;sage des Carthaginois, un souvenir si bien établi que les Ro· mains crurent devoir rimprimer sur les monuments de leur superstition. L'assemblée s'engage au nom de la Société ù fairn adopter par ses membres l'crr. thographe de pœnin et pœnùia au lieu de l'ancienne, pennin et pennine. M. le chanoine Bérard donne connaissance d'une lettre écrite par un ambassadeur des Elals du Duché d'Aosle auprès de !'thèque de Sion en 1554. f.e monument curieux de nos relations politiques a11 xv1m0 siècle est 1111 rapporl de Pierre Foldon envoyé en Valais pour étudier le bul des monstres ou assem· bl1~es pnùliqucs qui avaient lieu dans celle année parmi nos voi~ins d'au dclù des monls. L'ambassadeur va!dôtain expose dans sa relalion avec une naïveté remarquable !es' résull<1ts d1~ ses dérnarches.

.::;:__ ·J.4 = les i·eponses des Sui~sès el le pitoyable étal de ses i·èssburces financières. Enfin la séance est close par la leclut;e de queiqucs nouvèilès pages du mémoire de M. le chanoi11c Duc sur les ch;_ipelles de la c•1lhédrale, Il fail en celle occasion l;hislorique de la chapelle ùe SLMichel, fondée par le .comte de lrlandre dont le~ ùépouilles repose11L encore dans le tombeau en mar• · bre blanc qui est à côté de l'autel du chœur. Séance du Hl 11ov emù r e 187 4. Celte séai1ce e~l slldoi1l occupée à entendre la lecture d'u11 mémoire du Rt'vme P. Lllure11t; Président <le la Société Académique, L'auteur de ce travail fort i111èressanl réfute dans ce nouvel écrit l'erreur as~cz répandue qui prélena que la côte de Garganl11n à Gressnn e~l une moraine a.~s glaciers préhistoriques. S'appuyant sur des raisons fort pluu· siblcs et pnrticulièremenl sut' les principes admis en g.éologie, M. le Présideill démontre que celle côte 11'esl ni une mornine; ni un éboulis, mais qu'elle esl simplement u11 dépôt d'alluvion ancienne ou diluvium, Celle lecture finie j M. le Présidenl annonce que le triennal des f'onclions du bureau est écoulô cl que l'on va parlant ~ffocéder au reoo uv cll cnien l de ses membres. li remercie ses cû'llègucs de l'honneur q11ïl lui onl fait de l'ap pe ler el de le r.onserver 1mlgré se::> · UU<:e11Ce'5 iJll faUl('llÏI présidt>nliel el les pri1' insl·illti&

.~ 1i:i = meill de ni> pris lui donner une troisième fois celtè place que ses occupations et sa résidence précaire à Aost l'empêcheraient de remplir comme il le désirernil. L'assemblée rt>pond que son Président a exercé ses fonctions pendant six ans à la satisfaction géné· raie r.L qu'elle ne trouve pas d:ins les raisons expo· sêr.s un motif suffisant pour gêner ses membres dans l'expression de leurs votes. L'élection est donc mise aux voix el le Ré,.me Père Laurent est encore une troisième fois appelé par les suffrages de ses collègues à la charge qu'il occupe si dignemenl depuis 1868. Une seconde votation réélit aussi M. le chevalier Gal comme Vice-Président. Les deux mêmes secrétaires, MM. les chanoines Bérard et Benchotl sont également confirmés dnns lelll' emploi de .Secrétaires par la majorité des ".oix. Enfin une quatrième votation proclame de nouveau encore comme At'chivisle M. le chnnoine Gorret, comme ConservaCeur du musée M. l'abbé Gavard, el comme Trésorier M. le ch;111oine Duc. Séance du 15 janvier 1875. La séance est ouverte immédiatement après les préliminaires d'usage, pnr la nomina tian de deux réviseurs des comptes auxquels l\'J. le trésorier communiquera ses recelles et ses dépenses. M. le Président félicite ensuile M. l'abbé Fenoil qui parnîl pour la première fois dans nos assemblées,

=---; Hi = de la puhlicalio11 rie son opusc ule : Lrt ler1·eur 8Ur les Alpes. A prdpos dè cel épisode de lï11vasio11 révolutionnaire dans t1os moi1Uigne s, le Ilévme Père Laurent fait oLserver que l'expression de val d'Aoste dout a l'ail souvent usage l'autenr de l' opusc11le , devrait êlre él iminée toutes les fois fjlrïl r.sl q11es · lion du pays tout entiet·, at1end11 q11ê le bassin <Io la Doire, de Courmayeur à Pont-Saint-Marliu, est une vallée des Alpes proprement di!e et non pas 1rn simple val, ou une vallée secondaire. l\Jgr, notre Président honoraire, ajotlle f11iïl r.st encMe un qualiflcalil' lr t~s- lwiwrahl c et tr<~s- hi s tor irpte dont il fatidr:Ül con s l~rvcr J'11s::i ge en p:idant de notre pays: ce q11::ilificalif c'est celui de Duché, qt1i n'a p;is été aboli el qui est toujours vrai dans la langue de la géographie politique, Ces deux observntions sont unani mement approuvées et toute l'assemblée exprime le désir que cha- . que mernlti·c de la Société au moins s·y con forme dans ses écrits; Vient ensuite la lecture d\111 'mémoire écrit par M. l'abbé. Blanchet $Ur cinq pieces de monnaies antiques trou v1;es.au Pel il. Saint·Bcrnard , ces ::innées passées, par M; le chevalict· Chanoux, recteur de J'ho spictL La première que ie jemie el savant n(tmisrnate décrit, est une monnaie gauloise en nrgent, trouvée rla·ns le cercle d'Annibal au pied du dolmen cl frappée, au nom du chef Docrn1x ; par les Séquaniens cl les Eduetis réunis, Ln 2me 11n drni t1 r consulaire dr la famille Cm~ia .

= 17 = La :;me, un bronze de l'empereur Claude i. La 4.u•i, irn grnnù bronze de l'empereur Adrien el la 5•M encore, un bronze de Gordien Ill. .M. Blanchel ajoute qu'il donlle d'abord à nuire Société les empreintes de ces médailles, el qu'il offrira bienlôl au musée non plus seulement des empreintes mais de vraies monnaies des l\lassiliens ou ~forse illai s, des Eduens, des Tulosates, des Car• nules, des Turons cl autres tribus gauloises contemporaines des Snlasses. Mo11seigneu1· continue ensuite ln lecture de son mémoire sur le bienheureux Boniface de Valperga. Sa GrnndcUI' énumère un grand nombre d'actes pu· blics auxquels prit part ce saint évêque d'Aoste et transcrit entre autres les articles d'une convention passée entre les deux Chapitres de notre ville e11 1232, convenlion dont plusieurs clauses servent encore de règle aujourd'hui à ces deux corps ecclé. siasliques; De ces documents il ressort, ainsi que le fait observcir l'auteur de celle biographie, qne le B. Boni· face travailla avec zèle à l'augmentation de la mense épiscopale, qu'il pratiqua une charité peu commune, qu'il abhorrait les contestations cl qu'il avait une dévotion Loule particulière envers saint Gra L Quant à sa vie pl'ivée, il paraît que cel excellent pasteur continua sur le siége épi!'copal la vie rég11• lière qu'il avait menée dans le cloîlre: ce qui est certain c'est qne ses contemporains le vénérèrent comme un saint et que le P. Genaud fait de lui un éloge magnifique. 2

= 18 == La séance esl close par l'autorisation dounée à M. l'abbé Fenoil de foire imprimer .le mémoire de M. Je chanoine Fenoil son oncle, sur la vie el les Lemps du ct1rdinal Bobba, mémoire lu autrefois Jaus les réunious de la Société. Séance du 25 février. Après la lecture el l'approbation du procès-verbal M. le' chanoine Duc continue celle de son mémoire sur les chapelles da la ·calhédrnle. Il esl q11eslio11 dans les pages qu'il !il à celle occa~ion, <le.,la cha. pelle de Sl Clément Pape. Une double fondation, d'onl l'une da le d~ f 260 el l'aulre d'une époque incerlai11e mais antérieure, avail élevé une chapelle au nord du verger de la prévôté el procuré une maison el des biens fonds au recteur ou chapelain. M. Duc retrace le tableau des obligations imposées aux investis de ce bénéfice el celüi des vicissitudes que subit la fondation du chanoine Vuillel'tne jusqu'à l'incamération des biens de celle chapelle en 1867, puis il termine son aperçu historique ,par la lisle des noms des principa11x recteurs depuis Jacques Descours, chanoine 1101nmé par le fondateur lui-même en 1260, jusqu'à J.-Jacques Duc d'Ayas en 1730. M. l'abbé Blanchol lit à sun tour un catalogue avec des notes explicatives d'une précieuse collection de monnaies gauloises, qu'il offre, ainsi qu'il l'avait annoncé dans lJ séance précédente, au mu~ée de notre Société.

De i:es n~o 1111 aies toutes parfoilemeni ;i11liienliqt1es et npµi!rle11a11l à diverses triLus de l'ancienne G:iule, N° 15 sont en cuivre, 14 en argent el '1 en ,0r. M. P,la11chet ajoute sous forme de comrn1111icati 011; que .M. l'abbé Gremaud, Président de la Société d'Ilistoire du ca11lon de Fribourg, a reçu avec plaisi1· les l.Htlleli11s de 11otre Société et qu'en témolg11agn cle sa reconnaissance il a déjà confié ù la po~le ·quelques ouvrllges à l'adresse de notre !Jihliothèijlti!, Séemce clu 30 mai; La séance est ouverte par la vol::ition annoncée dans les lettres fie convocalion pour J 1;idmission de (1uelqLres candiclnts. MM. l'abbé Cyprien Bich supé· rieur du Petit-Séminaire el l'avocat Jo!;;eph Frassy proposés d ~in s la sêance antérieure, sont nommés à ln pluralité dtis s11ffr11ges memb1'es effectifs résidants. L'assemblée écoute ensuite avec un intérêt lou· joms croissant ln lectul·e du mémoirn de M. le chri· noine Bélhaz sm Valgrisenche. L'al1leur de ce beau travail fait là description de son pays natal. Il distingue la vallée proprement clile de la communr. il donne en chiffres exacts ln longe11r de cette vallée, depuis Livrrogne, jusqu'à son exlrêrne limite du côté d,e la Savoie, l'étendue de SPS pât urilges, de ses forêts, la sorface de ses montagne.:; el de srs glriciers, il i11diq11e le nombre des comn111nes auxquelles touche son lerriloire, el le développement de ses confins du côlé de la France. Après avoir fait ohserver l'appellation de Doire appliquée au torrent qui parcourt la vallée , el en nvoir donné la rnison •

= 20 - la plus probable, il décrit Je cours de ce lorren t depuis 5a source jusqu'à son embouchure; trace une silhouette des villages échelonnés le long des drux versants, des sites pilloresquei'i qui se dessinent de chnque côté, des spectacles variés que pré· sente la végétnlion depuis Rochefort sur Arviei· jusqu'aux derniers chnlets, des accidents de ln roule · el eu particulier du légendaire château de Montnrnycur. Séance clu 21 octobre. Celle séance esl ouverte par une communication faite par Mgr Présidenl honoraire de la Soci.été au su,iet de saint Bernarfl de Menlhon. Sa Grandeur invite les membres de la Société à rechercher quelle est la date la plus authentique de la mort du bienheureux archidiacre d'Aoste. Le Révd curé de Talloires près de Menthon en Savoie, écrit la vie de saint Germain, précepteur de S. Bernard; mais avant d'y mellre la dernière main il désire de nouveaux renseignements sur l'année précise du bienheureux décès de l'apôtre des Alpes. Entre les deux opinions qui lixcnl la mort de sainl Bernard, la pi·emière à l'année 1008, la seconde à · l'an 1086, M. Je curé de Talloires incline à suivre la dernière, néanmoins avant de l'adopter définitivement, il s'adresse à l'évêque d'Aoste pour des infor. mations plus explicites et plus ril~surantcs el Mgr recourt de son côté aux lumières de la Socif'Lé. S. G. continue à occuper l'allcnlion de l'asscrnb!ée

=21 = en poursuivnnt la lecture de son mémoire sur le B. Boniface de Va!perga. Ce dernier chtipilre. comme on l'a dit, lraile du culte re11dù au saint évêque d'Aoste. Les litres établissan t ee \cu lt e son l au ssi nombreux que concluants; ce sont le décret de Mgr de Bersaloribus, 48 . ans après la mort du bienheureux, la mention faite du saint prélat dans l'érection de l'autel de Sie-Marie à la cathédrale, l'ordre de par le chapitre de tenir une lampe ::illuméc devant le tombeau de Boniface, l'honneur d'une statue dans une niche au pourtour du chœur, les prodiges allrihués à l'intercession du saint évêque, les visites multipliées de ses restes vénérés, les soins et le respect dont furent environnées ses reliques, el le titre de bienheureux donné à Boniface de Valperga depuis sa mort jusqu'à nos jours, par tous les historiens italiens el français qui ont parlé de lui, par une foule de calendriers imprimés en Italie, par Je nécrologe de l'insigne collégiale de SlOurs el par les inscriptions gravées sous .son porlrail. M. le chanoine Béthaz est invité à continuer aussi 1n lecture de son travail sur Valgrisenche et en particulier sur le château de Montmayeur à la porle duquel il avait interrompu sa description dans la séance du mois de mai, el où il la reprend en celle circonstance. II pense que la dénomination portée aujourd'hui par l'antique castel, vient de monte rneliori, peut-être par antiphrase; il le croit d'origine sanasine, il donne les raisons de son sen- ' tirnent el rejetant la version qui en fait le refuge des comtes de l\fontrnayeur de Savoie, il conjecture

= 22 = que les habitants d'Arvier 011 d'Avise ayllnt rt'.111 ssr à expulser les Sarrnsins de leur nid, le plus i1dJu, enl d'r.ntre eux obtint l'investiture de ce fief de l'empereur d'Allrmagne. fief qui passa bientôt des nobles ci'Arvier aux nobles d'Avisc. A l'occasion des Silrrasins dont il est question dans ces pages, quelques membres de la Société font observer qu'il est très-difficile de prouver bis· toriquement le passage et surtout Je séjour de ces hordes arabes dans 11os montagnes; mais d'autrPs. avec l'uuteur du mémoire soutiennent, appuyés sur les traditions de nombreuses localités, que les Sarra-. sins ont réellement passé dans le pays d'Aoste el y ont laissé des traces faciles à reconnaitre. La parole est ensuite donnée à M. le chanoine Duc qui lit quelques pages de son mémoire sur les chapelles de la cath édral e. Aujourd'hui il foi t en abrégé l'historique de ln chapelle de St-Jacques le majem, fondée en 1235 par l'::irchicliacre Jean de Cillian, puis fie la chapelle de St-Michel Archange, fondée vers 1287, par Pierre de Challand, plus t.ard archevêque de Lyon; el enfin de la chapelle de St· André qui eut pour fondateurs en 1258 Ulrich de Champ avec son neveu Pierre, "jcaire de St·Christophe. Séance du 19 nove111bre. La réunion de cc jour a l'avantage d'entendre la lecture d'nn mémoire 110uveau de Mgr Duc so11 Pré. sidenl honoraire, sur une question fort intéressante pour le pays. L'évêque célèhrc de Verceil, co11m'

= 23 = d:ins l'histoire ecclésiastique sous le nom d'Allon, n'esl-il pas, comme saint Anselme, d'origine lombarde mais 11nlif d'Aoste? Voilà ce que s'est demandé l'uu· leur de celle étude sur la patrie de l'illustre prélat de l'église Vercellaise. Après avoir examiné les opi· nions diverses des historiens, après avoir lu ce qu'Allon a écrit au moins indirectement de sa patrie, Mgr èonclul que le se11Limenl de quelques auteurs qui croienl Allon valdôtain de naissance est fondé sur des preuves sinon irréfutal.Jles au moins trèsprohal.Jles. M. le c!1evalier Gal Vice-Président, OGcupe ensuite l'attention de l'assemblée par la leclure de q11elqùes pages d'un trnvail qu'il vient d'achever sur la T1·rre·· Sainte. Après .avoir retracé la désolation de la Palestine el en particulier de Jérnsalem, après avoir dessiné en lrails énergiques les empreintes manifestes de la malédicli0n divine sur celle terre déicide, M. Gal s'all:iche spécialement à faire ressortir de l'étal acluel de la Judée el des Juifs, l'accomplissemeut des prophéties el entre autres celle de la conservation merveilleuse de ce peuple, parlonl dispersé et toujours réuni par les liens d'une foi el d'une espérance communes, mêlé sans cesse à toutes sortes de races, d'institutions ·el d'événements el néanmoins toujours dislinct de tout ce qui J'environne, par ses mœurs et 1rnr son ullachemenl à la loi de l\f oïse. Parmi les dons offerts en celle circonstance à la Soèiélé, celui d"e M. l'avocat Frassy mérite une men-

= 24 = lion spéciale. Le nonvean membre en effet donne IHI musée deux monuments romains trouvés il y a quelque~ années sur la colline d'Aoste, dans la vigne de M. le procureur CuléJ, Un de ces précieux resles de l'antiquité !:JS.l un couvercle de tombeau ~ il imite la forme des toits en tuiles; le second un tombeau tout enlier mais de petile dimension. On peut voir la descriplion de ces deux monu~ rnents el les considéralions qu'ils ont provoquées dans le NP 11 de la Feuille d'./ioste de l'année 187~, Séance du 1 cr décembre 1875. Celle séance coo1mence par la votation annoncée dans les lellres de. convocation et proposée dans une réunion antérieure en faveur de deux nouveaux membres. Les candidats obtiennent tous les suffra· ges el sont parlant proclamés le premier, M. \'abbé François Béthaz directeur de la Maî1ris1;J, membre effoclil' résidant el le second, M, Je chanoine Charles Arminjon, membre effectif non résidant, M. le chanoine Duc lit ensuite la continuation de so11 mémoire sur les chapelles de la cathédrale et lfttire parliculièremenl en celle circonstance l'allen-. Lion de l'assemblée sur l'origine et les phases di· verses des chapelles de St-Théodule et de St-Nicolas de Myre, fondée, la première en 1270 el la seconde en 1280. Le secrétaire chargé de faire un rapport suf le choix de la commission nommée pour activer l'im.

= 25 = prcs.,1on du neuvième bullelin, donne connaissance à l'assemblée des divers mémoires qui onl élé choisis pour paraître dans celle nouvelle publication. Ces mémoires et documents sont au nombre de cinq, ce sonl: 1° Le mémoire de Mgr Duc sur la pairie d'Allon de Verceil. 2° Le mémoire de M, le chanoine Bérard sur la mosaïque du chœ11r de la calhédrale. 3° Le mémoire de M. le chanoine Margueretlaz sur les hôpitaux 3me parlie. 4° Le mémoire de l\f. l'abbé Blanchet sur des monnaies giluloises trouvées uu Pelit·Sui11l-Bernnrd, 5° Un document lu dans la séance du 7 juin 1 S74, c'esl.à-dire une délibération prise par les lrnis Etals du duché d'Aoste en 1538. Le choix d~ la commission est approuvé el l'assemblée charge le rapporl1-nir d'inviter les auteurs de ces diflérenls travnux à donner leur consentement à la résolution prise d'imprimer leurs mémoires, MEMBRES EFFECTIFS RÉSIDANTS. MM. Je Chanoine Pierre-Joseph BÉTHAZ, Supérieur des missionnaires dioi..:ésains, elc, etc,

= 2G = « J'Ahbé Fninçois.Josepli l31~ TJIAZ, Directeur rle J::i . maîlri!'e de la calhédl'ale, elc, oie. " l'Ahbé Cyprien Bien, Bénéïiciei· ue la collégiale, Dirnde111' du Pelil·Semiuaire d'Ao~le etc, etc. i< !'Abbé Fill'dinand FENOIL, Professeul' de lang11e française cl Dil'ec1cu1· spirituel au colli~gc d'Aoste elc, elc. <f rAvocal Pierre-Joseph FnASSY' vice-Préteur du ornndemenl de Qua ri, elc, etc. MEMBRES EFFECTIF.S NON RÉSIDANTS. MM. l'Abbé Ch~rles AnMINJON, Chanoine honoraire fie Chambéry, Missionnaire apostolique, ancie11 Professeur d'Ecrilure·sainte, Membre de l'aca· dé mie de Savoie, etc, elc. \'( J'Avoeal Vincent PROMIS, Bibliothécaire du Hoi. Membre de la Royale Députation pour la Sto1'ia patria, etc, etc. MEMBRE CORHESPONDANT. Le Révd Père Archange de RUMILLY (Fulgence Rarn· baud) des Frères mineurs Capucins de Cham· béry.

= '1.i MEMUlŒS J)ÉCÉDÉS. Son Eminence le Cardinul Alexis BILLET Archevèqtw de Chambéry, Membre de plusieurs sociétés sa van Les , Prés id cn L pr. q1ét u el h 011 orn ire de l'acadén1ie de Savoie, Sénateur P.tc, etc•. M. le Chunoine CnozET-Mouc1rnT (Jose pli), Professeur de Théologie au grand séminaire dH Pignerol, Chevalier de !"Ordre des Ss. Maurice cl Lazare, l\fcrnbre de plusieurs sociétés savantes, etc, etc. Le T. IL Jean·Grat JovET Prévôt de la cathé~ral.3 d'Aosle, ancien Promoteur, Membre fonda· leur de la Société académique de Saint-Ansel-. me, morl à Aoste le 1er j uillel 1875. M. le Chanoine Louis Laurent de la colléginle de St-Ours, ancien Professeur cl Directeur spirituel au collége d'Aoste et Membre fondateur de la Société académique de SaintA11sel111e, rnorl à Aoste le 18 novembrn 1874 . M. le Comrnandenr Dominique Promis Bibliolhé., caire de Sa MCljeslé, Membre de la Roya Io Députaliou pour la Storia patria, elc, elo,

FAITS A LA SOCIÉTÉ DEPUIS LA PUBLICATION DU Sme BULLETIN par MM. AANDEH HEYDEN, Candidat Philosophe. Bertrdge zur Gerhichtc Antiochus cles Grossen Ifonigs von Syrien. ANONYME. Vila di S. G.rato vescovo d'Aosta. AmnNJON, Chanoine honoraire de Ch:imbéry etc. Discours de rJception à l'académie Impériale de Savoie. B1GINELLI, Docteur en Théologie, Diredeur de l'Ate· neo religioso, etc. 1° Notizie sopra il beato Bernardo di 111orlens. 2° La creazione del mondo, come è nrn'-rata da Mosè, pel· Teologo B. Alcna. 5'° Sulla chiesa di Raina dal sacerclote Pros· pero Majocchi. 4° Se oggi sfa l'ora delle tenebre. - Discorso di Mgr Alimonda. 5° Due cliscorsi parrochiali sulla disputa falta· si a Roma in febbraio ·1872. 6° Il communismo cattolico ossia la vera sorgente clell'uguaglianza ecc, ecc.

= 29 == BLANCHET (Adolphe), élève de théologie au grand séminaire d'Aoste. l 0 Une photographie avec encadrement représentant saint Pierre apôtre passant les Alpes. 2° Le monument du B. Gersen d Cavaglid par A. Blanchet. 5° N° 30 pièces de monnaie gauloises (voit' la séance du 25 février 1875.) Ilosrn, Docteur en Théologie, etc, etc., - 1 predicatori della R. casa di Savoia. D"ENTRÈVES, Je Comte Chrislin. Une planche de cuivre avec gravure des armes de la maison de Challand: DENZA, P. F. Directeur de l'observatoire du collége de Monlcalier. Les bulletins météorologiques de 1875; 1874 el 1875. Duc (Mgr), Evêque d'Aoste, etc; etc. 1° N@ 2 Exemplaires de la biographie de Mg1• Vercellin. 2° Histoire de l'évêché de Bethléem pm· Louis · Chevalier. Duc, Chanoine Chancelier épiscopa1. 1° N° 5 Annuaires. du diocèse d'Aoste pour 1874, 1875 el 1876. 2° La Prévôté de St-Gilles de Verrès; FnASSY Pierre-Joseph, Avocat. Deu~v pierres tombales. (voir la séance du ,19 novembre 1875.) GAL J.-B. Avocat, Chevalier,' etc. 1° N° l'i . Lettres autographes de célébrités

== 3o ___: tbiiiè11tporailies. (Voir la séance du 7 juiii ·I 874. 2° Collection tle 5 an nées (1863 - 1868) de la Feuille d'Aoste. 5° !) Médailles en brottze. (Voir ln sé:incc du 21 oclobrc 1875. 4° Patentes de Sa Majesté 13 aoùl 1773, pbm; le Règl. du duché d'Aoste. . 5° Abrégé des constitutions du Roi de Sardai· gnc. 1770. GnE~IAUD. Al,IJé, Présidri1l de la Société d'lli::;loirc tin c:inton de Fribbl1rg, elc. 1° .il1 emoires et llocum en ls pitbliés pa1· la Soci• été dïlistoire de la Suisse Romande, tome 2!), 2° Documents relatifs d l'histoire du 11 alais. t·eciteilli.<1 et publiés par M. l'abbé Greniawt. Tome 1er. MELtA, Comte Edouard. 1° Chiesa cli S. Lorenzo di Montiglio. 2° lllustrazio11i con tavole etc. MitNSIO J.-B. ImprimeLtr. Coutumes générales du duché d'Aoste. Un . gros vol. in 4°. PARNIZÈTTI, Ch1waiier. Chanoine, Supérieur du grnnd sérnin:iire d' AlBxandrie. Oss erv a:iioni fatle in Alessmtdrùt alla specola del gran seminari'J 1873, 1874. PEnmN, (André} Etude préhistorique sur la Savoie. spécialement â l'époque lacustre. Album, p(W 111. A. J>e1•rin. PnoMis Vincc111, avocat, etc.

= 51 = 1° .Miscellanea di storia italiana edita pér cura della R. Deput. di storia patria. 13 vol. grands i.n 8. 2° Sull'origine della zecca veneta par M. Vincenl Promis. _ 5° Sigilli italiani editi ed illustrati da Vincenzo Prom.is. 4° Tavole sinottiche delle rnonete italiane con note dell'Avvocato Vincenzo Promis. 5° Della vita e delle opere del Corn. Domenico Promis. Memorie pubblicate da L. Testoni. SgnnA. R. P., ancien directeur du collége d'Aoste. Profili biografici di insigni Barnabiti scritti da Giuseppe Colombo. SPANO-FIGONI, Chanoine, Commandeur, elc. 1° Emendamenti ed aggiunte all'itinerario dell'isola lli Sardegna del conte Alberto Lamarmora pel Comrn. Spano. ':!,0 Scoperte faite in Sardegna in tutto l'an no 187 4, pel Comrn. Spano. 3° Vocabolario sardo geografico etc, compila Lo dal Comm. Canonico G. Spano. TounTUAL (Florenz) de Munster. 1° Zu1· Geschicte des Westfiilischen F'ried ... von Dr Florenz Tourtual. 2° Vie1· Merkwürdige Codices des Munsterchen Paulina beschrieben von D,. Florenz Tourtual.

FAITS PAR DIFFÉRENTES SOCIÉTÉS SAVANTES; Pni', l'ACADÉMIE des Sciences, Letti·es el Arts de Savoie. Mémoires, 2° sétie, tome xn. Par l'AcAbÉMrn du Val d'Isère: Recueil des mémoires et documents cle l' Acadè mie du Val cl'Isère 2d vol. Par l'ACADÉMIE SAVOISIENNE d'Hisloire el d'Archéologie: Mémoires et documents, etc. Tome xm el :xlv. Par le CLUB ALPINO : Bollctino N° 20 et 211

MÉMOIRE SUR LA P.ATRIE D'ATTON ÉVÊQUE lJE VERCEIL 211 x111e siède Dans le mémoire historique que uous avons puulié sui.· :Mgr Vercellin, nous avons émis, · sous forme dubitative, une opinion qui aura pu frapper p:ir sn hardiesse plus d'un lecteur. En indiquant le lieu de naissance tle notre saint évêque, nous avons dit que le célèbre Allon était origin::iire peul-être de la vnllée d'Aoste. Une assertion quelconque ne saurait êlre prise en sérieuse considération, si elle n'est étayée de preuves. Dans le domaine de l'bistoirfl surtout, la critique n'admcl que des faits dôment justifiés. JI ne sera donc pas inutile de rechercher jusqu'à quel point l'affirmation. que nous avons produite au sujet de l'évêque de Verceil, se trouve fondée. Nous n'avons pas ici il esquisser la biographie de ce grand prélat, à redire ses verlus pastorales, rii à analyser les divers ouvrages qu'il composa pour la défense de l'Eglise. le rét;,iblissemenl de la discipline el la réformation des rnœurs. Disons seulement avec Buronzo, archevêque de Turin, que le nom rl'Allon brille au xmc siècle, comme un astre

=2= éclatant dans les sombres profondeurs du firmament. Il fut un des personnages les plus éminents en ~ain· lelé e l en science que le siècle de fer nous ail légués. Abordons la question. Quelle fut la patrie d'Allon, évêque de Verceil? Les historiens soul en complète divergence d'opinion à ce sujet, el n'apportent aucun argument drci~if à !'appui de leurs sentiments particuliers. Les uns, avec Corbellini, (Vite de'vescovi di Vercelti) le fout naître à Verceil de la l'amil!e noL le des Avogra do. C'est là un e in exa,cli Lu de fo ci le à relever. En effet, à la fin de son commentaire sur les épîtres de Saint Paul, Allon dit avoir quillé sa nation el sa patrie pour mieux goûter les délices des Saintes Ecritures : tu dedisti ut propter gustum et suavitatem huius vitae, sanctae scripturae, gentem patriamque relinquerem. C'est donc loin de Verceil que nous devons chercher la patrie d'Alton. Rosselli dans son Syllabo prétend qu'il était issu des marquis d'lvrée; il ne cite tontefois aucun docu· ment ni aucune autorité à cet égard. Ughelli, dans son ltcflia sacra et d'Achéry dans son Spicil ege, le disent fils d'Aldégaire, mais à quelle nation appartenait Aldégaire, c'est ce qu'ils nous laissent ignorer. Selon l'opinion gratuite de quelques riuteurs, ALLon était .Milanais de la maison des célèbres Visconti. Cei llier (Histoire géner. des Auteurs sacres et ecclés. l. XIX) le fait venir du royaume d'Arles. '' Allon, dit-il, était fils du vicomte Aldégail'e. Il y a appal'ence qu'il fut du nombre de ceux qui suivirent Hugues, comte d'Arles: 1orsqu'en 926 il fut fait roi d'llnlie, el que ce prince, pour se l'alia cher, lui

rlonna l'évêché de Verceil. ALton le gouverna depuis l"a11 945 jusq.11'en 960.)) L'abbé Rohrbacher (Hist. univ. de l'Eglise.) paraît se rallier au sentiment de dom Ceillier. Or celle opinion est inadmissible par le fait mème qu'Allon monta sur le siége de Verceil l'année ~24, comme il consle par son testament. Il ne puuvait donc suivre en Italie, l'an 926, Hugues d'Arles. Enfin, sïl faut en croire Mgr Della Chiesa, (S. R. E. Carclinalium, Archiep., Episc. et Abb. Peclemont. Regionis chronologica historia), Allon était originaire de la vallée d'Aoste. Au milieu de ce conflit d'opinions el de celle abserice de preuves convaincantes, nous n'avons rien de mieux à faire, pour asseoir un jugement un peu rationnel, que d'invoquer l'autorité même d'Allon. Deux passages de ses écrits établissent deux faits incontestables. En premier lieu, sa patrie doit êlre autre que la ville de Verceil: les paroles que nous avons citées le prouvent d'une manière évidente. En second lieu, il suivait la loi lombarde. C'est son testament de l'nn 948 qui nous apprend celle particularité. « Ego in Dei nomine, est-il ùi t, Allo episcopus Sanclae Vercellensis Ecclesiae qni professus sum ex nalione mea lege vivere Lonijohardorum, praesens pracsenlibus dixi : vita et mors..... » De là s'ensuit-il clairement qu'Atton soit né en Lombardie? Nou~ ne pouvons nous le persuad~r. Atton n'assure pas qu'il appartienne ~ la nation lombarde, mais seulement qu'il vivait selon la loi lom\Jarde. Ces deux proposilions sont toul à fait dis-, lin~les ; la première n'implique pas logiquement la

-4deuxième. Pom justifier celle distinction, nons n'a• vons qu'à observer qu'à l'époque du xme siècle le norcl de l'llalic ~lait sous J'empire de diverses légis· la lions, la bourguignone, la lombarde, la romaine. En stiile de la fusion des races el du mélange des conquérants el des vaincus, les citoyens déclaraient dans les actes publics quelle loi ils entendaient professer. (Cibrario, Della Economia JJOlit. del meclio evo, L. 1. p. 14.) Le clergé s'en tenait généralement à la loi romaine. Par exception, Atton, dans son testament, déclara suivre la loi lombarde, tandis que deux de,s témoins, . qui souscrivirent cet acte , déclarèrent suivre la loi romaine: « signum manibus Natalis et Aufredi qui professi sunl lege vivere romana testes. " On ne peut donc arguer de la teneur du testament qult la Lombardie fut la patrie du grand évêque de Verceil. Outre ce testament qui a été publié par les soins de Buronzo del Signore, nous avons un document du plus haut intérêt qui peut servir à élucider la question. C'est un autre testament d'Atlon que lui· même fit connaître aux évêques réunis en Concile à Milan, l'an 945 ou 946, el qui a été édit.é par le cardinal Mnï. Nous aimerions à reproduire ce monument Je la piété et de la générosité de l'évêque de Verceil. Mais sa longueur nous e11 dispense. Void les disposilions principales de cet acte : Pénétré de la nécessité de thésauriser pour le ciel en faisant des bonnes œuvres à sa mort, Atton lègne à l'archevêque dl'l Milan son palais Stazone avec les accessoires, el à l'église de Verceil les

5= quatre ·villages qu'il a dilns la vallée d'Aoste, ca.~ales quatuor iuris m ei ·in valle Jiugustae, avec tous les édiÎlces, les terres et les droits afférents. Son paninl Aldérnan, archiprêtre de Milan, le . chapitre et le clergé de celle ville reçoivent en donation les vallées appelées Bellania, Levenlina, Biasca el lnlrasca. Efl dotant · ainsi princièrement l'église de Milan, donl il av:ail .élé archidiac're, awint sa promotion à l'épiscoF>at, Allon oblige le chapitre ·à faire à perpétuité, certains jours, du carême; des prières solennelles .d<Jns la basilique de St-Ambroise pour Je repos de son âme, de celles de ses ancêtres, el de celle de Di(lier, dernier roi des Lombards. 1.1 ne manque pas de rappe.ler que les corps du comte Gui, son bisaïeul, et d'Aldégaire son père reposent dans l'insigne basilique. Le pieux testateur fait aussi des legs au monastère de .Sainte-Marie . Majeure de .Milan ~ · donl sa belle·sœur fratrua · Bertr(lde était abbesse; il nous apprend en même temps que rn mère Marie el sa sŒur Irnilda avnient 'été sépulturées dans celle église. Après avoir ainsi disposé de son immense fortune, Allon pria les Pères du Concile de donner leur opprobation à son tes.larnènt et d'en surveiller l'exécution après sa morl : ce qu'ils promirent volontiers. L'évêque d'Aoste Griffo figure Je dixième parmi les signataires, , immédiatement après l'évêque rle Turin. Avouons.te, la te'nèu!' de ce tesla ment vient à l'appui de l'opinion de ceux qui prétendent qu'All.on vil le jo.ur .à Milan ou dans ses environs. Les libé· rnlités qu'il fait aux églises de celte ville " ]es biens

=6= qu'il y possède, les tombeaux que sa famille y conserve religieusemenl, lout 1:ela ·ne démontrerail-il pas que .Milan eut le bonheur de donner naissance à l'illustre évêque de Verceil? Ces preuves seraient concluanles. si elles a'élaient éliminées par le témoignage même tl'Allon qui :1ssure, comme nous l'avons vu, s'être éloigné de sa nation el de sa patrie, afin d'être plus libre de suivre son aurait pour la piété. Les paroles du ' saint prélat seraient dépourvues de tout sens, s'il était vrai qu'Atton naquit à .Milan. Car la distance de Verceil à Milan n'esl pas considérable, et la même race habitail ces pays. Le lieu de naissance d'Allon doit donc être placé dans une contrée moins rapprochée rle la vil le de Verceil. Si l'orgueil patriotique ne nous fait pas illusion , nous son1nJes fondés à croire que !"éminent écrivain ecclésiasliqne du xme siècle, bien que de race lombarde, vit le jour dans la V(llléo d'Aoste el y passa lcs1 années de sa jeunrsse. Ceue opinion paraît concilier toutes les difficultés. Nous allons l'exposer de la manière la pins claire possible. D'abord, il résulte de ce qui précède que les plaines des provinces actuelles .de la Lombardie et du Piémont ne peuvent s'attribuer l'honneur d'avoir donné le jour au célèbre évêque. ~fais, hâton s.nous de le dire. celle exclusion ne saurait att.eindre le pays d'Aoste. Car Aoste. étant à plusieurs journées de distance de la cité de Verceil, el se lrouvanl au xme siècle sous la domination des rois de la .Bourgogne lrnnsjurane, Alton pouvait affirmer, à coup

=7= sîu·, qu'il avail quitté sa nation el sa patrie pour venir se fixer dans les contrées de l'llalie septentrionale. Ainsi notre opinion ne heurterail point le témoignage de l'illuslrn prélat : tu llelfisti ut .... gentem patriamque relinquérem. Cependant, si, par le lie11 . de sa naissance, Allon appartenait à un Etal étranger, il devait êlre par ses ancêtres de race lornba!·de. Son nom, celui de son père Aldégaire, de son bisaïeul le comte Gui, de son trisaïeul Eberard dénotenl évidemment une prnvenanee lombarde. Sa pi1~té à l'égard du roi Didier prouve même qu'il était d'ex,traction royale. Ajoutons la profession qu'il fail de suivre la loi lombarde. Or, toutes ces données co11cordc11l parfaitement avec le fait de son origine du val d'Aoste. Certtis, rien de plus plausible que les Lombards, <Jprès s'être emparés au v1me siècle de la vallée d'Âosle el en avoir fait un de leurs duchés (Thealrttrn Pedemontii, L. 2, p. 39), s'y soienl éL<Jblis el qu'ainsi des familles nobles el riches s'y soient perpétuées. C'esl d'une de ces anciennes souches lombardes que serait issu, à notre avis, l'évêque de Verceil. Le père d'Anselme, le gr:ind docteur de l'Eglise, n'était· il pas un noble Lombard? Toul en maintenant le berceau de leur famille à Aoste, les ancêtres et les parents d' A lion pouvnienl fort bien exercer des en1plois en Lon1bardie, y avoir des po::>sessions el y s éj o 11 r ne r q u el q n c t c in p s. Mais il 11 'est pas c ro y ab 1 e qu'ils aient aelielé des biens fonds da11s la vallée 1l'Aos1e, étant élrangers au pays. Nous avons déjà remarqué que le nord de l'llnlie·

=8= Ùlait sou'mis à des législations çliffürenles. Le gou· verne1"nent des souverains lombards avail été écrnsé avec Je roi Didier, sous la main puissnnle de Chnrlemngne, mais leur . code civil leur survécut, respecté des princes el des peuples. Jusqu'au xm111e siècle, nous apercevons dans le pays d'Aoste des tr::ices de la législation lombarde. Men'tionnons une charte du 1er mars 1175: Aymond, citoyen d'lvrée, et Obert de Mont11llo vendent aux termes de la loi lomb11rcle' longobardorum lege vivcre confi tentes ' à Vuillcrme, prieur de S::iint-Ours, une pièce de terre sise sur le territoire d'Aoste. Dans l'aele de fondation de la clwpe.lle de Sl-Nicolas1 por~ant la date du 3 avril 1291, l'évêque Nicolas de Bersaloribus lui assigne pour dotation , entre autres fonds, une maison avec ton~ ses ti11·es cum omnibus cartis augustanis et l'ombardicis. Ces documents prouvent que même s'ous le gouve rn emen t des comtes · de Savoie, la loi lombarde était en vigueur dans le duché d'Aoste. ll n'y · a clone rien d' étonnant si au xme siècle, sous la domination bourguignonne, el!e y ait été s\1ivie. ·Alion a pu très-bien se conformer à la loi lo1ùbarde dans ses actes de citoyen, sans renier son origine d'Aoste. Ainsi, dnns notre opinion, les difficullgs s'aplanissent; en dehors d'elle, elle.;; reslent insolubles. Corroborons-l a de l'a uloril é de Mgr ·Dell:i Chiesa. Le savant évêque de Saluce,(Oper. cit.) rapj)Qrte qu'Atton, clans son lcstarnent, légua ù l'église de Verceil tout ce qu'il possédait dans la vallée d'Ao8te, d'où il était originaire, quidquicl possidebat iwvalle Augus·

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