BASA

A quelque centaine de mètres au-dessus de la cen– trale électrique de Covalou, la route régionale Châ– tillon-v altornenche fait un brusque tournant qui dé– bouche vers l ei" prairies de Chessin. Le Yoyageur qui lève son regard ven, le haut sur sa gauche aperçoit sur le faîte de la monla~ne un petit point blanc qui se des– sine nettement sur le fond du ciel. C'est la coquette chapelle de Gilliarey qui , à '.?] 69 mètres, sur un ma– melon rocheux, s'élève presque à pic sur le village de Fiernaz. Derrière la chapelle, à peu de di stance , apparaissent quatre bâtiments adossés contre une colline. Les deux plus grands comprennent la cuisine et le logement des arpians et l 'étable pour l e cheptel de l ' alpe de Gilliarey. Entre ces construction s, deux chambrettes, à l 'aspect moins rustiques, servent de résidence estivale à quelques membres de la famille des p ropriétaires. De mémoire d ' homme, la montagne de Gilliarey est associée au nom des Gorret: sa genèse a toujours ai– guisé ma curiosité. Un jour j'eu s la chance de dénicher dans les archives familiales un vieil acte de reconnais– sance dans lequel le nom de Gorret est mentionné pour la première fois. Profane en paléographie , ce document, écrit en français archaïque et avec une calligraphie de l' époque, était pour moi un hi éroglyphe. Je priai mon ami , Mgr Boson, de me le déchiffr er: ce qu'il fit de bon gré. Ce dut être là son dernier travail: deux mois

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=