La messe au Mont Blanc

-14- . - très propice pour la montée, le vent a cessé presque tout 'à fait, et .i ls doivent réussir. Nous rentrons tous ensemble à la-. cabane. Le . brouillard m'enlève toute vue au dehors, mais dé– chirons ce broui llard. Les ascensionnistes montent en effet rapidement. Loin de devoir, comme nous avons du le faire hìer, s'arrèter à chaque instant, ils font le trajet tout d'un - trait, en une heure et 2"5 minutes et sans la moindre indisposition de personne. Ils saluent ·par ·un hourrah le sommet de la calotte · de glace. Cependant le br"où.illard leur déiobe ·toute vue sur r.qorizon; mais qu'importe? ce n'ést.pas ce qui le!'?. préoccupe. Il fait froid et il faut se hater. J'ai déjà signalé la petite cabane Janssen; située tout à fait .au sommet du Mont-Blanc, à moi– tié enfoncée d~ns la neige d 'où elle sort d'un mètre à peine, fermée hermétiquement, et abandonnée là– haut l'hiver dernier pòur expérimenter ce que la _glace aurait fait sur elle. Contre la cabane il y a un enfohcement ·d'un mètre cube environ, pratiqué dans la giace .à coups de hache. C'est dans cet enfonce-· ment que va se tenir le célébrant, les yeux ·regar– dant la Suisse. On avait eµ la précautiori d'emporter de la cabane Vallot une couverture; elle a servi é::omme de ciel à l'autel et au célébrant, retenue d'un coté. aux deux angles de la cabane, et de l'autre fi.xée aux plo(ets. La·cabane a servi de dos à l'autel : ·une pou~re qui se t:rouvait là_ providentiellernen~ a été posée sur les deux autres pzolets- qui restaient, ·contre la parai de ]a cabane, et a servi de table. C'est là-dessus qu'on a dépo?é la pierre _ sacrée ooqverte d'un·e courte · nappe pli~e eri. trois. On. a allumé avec beaucoup de peine deux cbandelles renfermées dans les lanternes du Club Alpi_n. · Pour tout livre de mésse, quelques