Les premiers guides de Courmayeur

-7- Années de guerre, point de touristes. Parlatore arrive en 1849, fait le Crammont le 7 aout et le Col du Géant le 9 aout. Son guide est un certain Anselme Bertollier. Touchant le Cram– mont, Parlatore écrit: « Questa montagna calcare si lascia soltanto salire dal lato del sud-est, precisamente dalla parte del vicino villaggio di Pré– Saint-Didier. » Arrivés au_ sommet, Parlatore· voulait descendre du coté nord, mais Bertollier ayant fait quelques pas de ce coté lui dit: « Senta, non mi par che ciò possa aver luogo, perchè si tratta di rupi nelle quali, quando anche vi si potesse scendere, è sempre da temersi la caduta di grosse pietre al nostro passaggio che ci potrebbero rotolare sulla testa. » On voit qu'ils ignoraient tant l'un que l'autre que Proment Antoine avait fait cette descente avec Forbes sept ans auparavant. _ Le 9 aoiìt, Parlatore monte au col du Géant. Il écrit que au Col du Géant « non si può azzardare di andarvi con meno di due guide » • Aussi il prit avec lui un certain Derriard Hugues (qu'il adjoignit probablement à Bertollier). Ce Derriard avait dit à Parlatore qu'il. avait déjà été une fois au Col du Géant à la chasse aux chamois. Tour du Mont Blanc. - Le guide Chabod Joseph-Marie (d'après son livret) fait cette ann~e plusieurs fois le Tour du Mont-Blanc. Le tour du Mont-Blanc est resté longtemps la course classique des premiers guides à pied et guides à mulet de Courmayeur. Avoir fait le Tour du Mont-B!anc était la condition essentielle pour. passer guide. Ce voyage s'accomplissait ainsi : le premier jour, on partait de Courmayeur en se dirigeant vers I' Allée Bianche, on pas~ait le Col de la Seigne,on descendait au Mottet, on montait le Col des Fours ou bien on descendait au Chapieux et on montait le Col du Bonhomme et on allait dormir à Contamine. Le second jour on partait de Contamine et on arrivait à Chamonix par le Col de Voza et !es Ouches, ou bien on donnait le détour jusqu'à Saint-Gervais et on passait le Col de la Forclaz ; il restait quelques heures à sa dispo– sition pour visiter le bourg de Chamonix. Le troisième jour on partait de Chamonix et !'on se rendait à Martigny par Argentière, le Col de la Balme, le Trierit, le Col de la Forclaz ou bien par Valorsine et la Tete Noire. Assez souvent ce jour-là on venait dormir à Orsière en prenant un char à Martigny. Le quatrième jour on partait d'Orsière et on rentrait à Cour– mayeur par le Val Ferret. Dans la présente note cependant, lorsque je parie du Tour du Mont-Blanc, j'entends parler non seulement du tour complet du Mont-Blanc qui demandait quatre jours, mais encore d 'un quelconque des passages, excursions et ascensions faciles compris dans le Tour du Mont-Blanc comme le Col de la Seigne, le Col d.es Fours, le Col du Bonhomme, le Col de Voza, le Brévent, la Flégère, le Montan– vers, la Tete Noire, le Col Ferret, le Col Fenetre, le Grand Saint-Ber– nard etc... Le Tour du Mont-Blanc était ·de prime abord l'unique course des guides de Courmayeur. Plus tard vint le Col du Géant et la traversée jusqu'à

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