Quelques lettres de l'Abbé Joseph Trèves Pierre Gorret

Quelques lettres de /'Abbé Joseph Trèves 7 PREMIÈRE LETTRE . Dans cette première lettre l'abbé Trèves me donne sa bienve­ nue à mon vicariat, fait son auto-présentation et me suggère d'uti­ les et sages conseils. à la hâte Mon cher Vicaire, Planaval, ce 1 2 juillet 1 909 Si j 'ai eu bien de joie de vous voir arriver au milieu de nous, cela m'a fait de la peine de constater que le premier salut reçu du pays, c'est un rhume presque une pleurésie . Puis un temps par trop maussade ; mais . vous allez voir qu'il ira bientôt sourire au regard de votre fraîcheur et de votre jeunesse radieuse. En attendant, des soins, Monsieur le Vicaire, des soins et des attentions ; et l'impression un peu rude et par trop fraîche du pre­ mier embms-sement avec VaJ.grisenche une fois passée, et son climat une fois acheté et vos livres et vos coffres venus et une fois votre installation achevée, avec un harmonium à votre chambre qui vous chantera à loisir, à quekonque heure du jour, les vers les plus har­ monieux, vous voilà heureux ! Tout ira à merveille ! et vous serez un des Vicaires les plus gais et les mieux portants de la Vallée d'Aoste . Je m'empresse de vous fai.ire parvenir une flanelle de coton (je regrette de n 'en point avoir de laine ) puis un de ces vêtements que les prudes anglais appellent, dit-on, l'Immuable, pour vous changer. Primum quod est animale, nous dit, si je ne me trompe, St. Paul, que tous les siècles appellent pourtant à l'envi l'Apôtre des Apôtres. N'oublions pas de grâce, Monsieur le Vicaire, son précieux et sage conseil ! . Pour ce qui est de N.D. du Carme, hélas ! comme je vous l'ai déjà fait entendre, je ne possède rien qui puisse vous ê tre utile. Je vous avertis, moi à Planaval, en dehors du Bréviaire et du Cahier de chansons, je n'ai rien de rien.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=