Une injustice, la suppression des écoles de hameau
2 5 - Mais si les Gouvernements qui se · suc cèdent au .. pouvoir, dans la gestion des intérêts de la Nation, dans les frais et dépenses de toute� · ses . administrations, dans ses travaux , et ses services d'utilité publique, opéraient avec ce jugement, cett"e probité; cette parcimonie conscien' cieuse et austère, avec le�quels nous ad minis _ trons nos familles, nous campa gnards, nous m ' énagères, il est sûr et certain qu'au lieu de 1 80 milliards · de dettes, l'Italie possèderait des milliards, oui, des milliards de créances ; et notre chère patrie; si riche des dons du Ciel, nourrirait tous ses enfants, marcherait le front haut et serait la nat'ion la plus ri che et la plus . respectée de f'.Europe et · du monde. Priver de - 1' Ecole p1 imaire de pauvres • e1:fants _ de la _ campagne pour faire des économies, m�is dites donc, n'est-ce pas là une chc>�e ignoble èt infâine au delà de toute expression ? Nos pauvres enfants des hameau, trop souvent, n'ont . déjà pour toute richesse que c,ette foute petite instruction puisée à l'école a�cestrale de leur village natal. . ' Et cette école vous la leùr enlevez ! C'est du même coup ' leur ravir leur unique gagne.:pain. G'est les vouer à la plus noire ignorance, par · conséquent à la faim, à la misère, à la mort ! Barbarie ! * * * « Economies / hèono1nies / » Ouï, mais jamais au détriment de , l'instruction él.é mentaire des enfants du peuple, de cet te instruction . qu'en _ ce moment toute na tion civilisée se fait un devoir sacré de procurer au dernier de ses citoyens; · , Que ne devrait-elle dbnc pas faire à cet égard une nation . comme l'Itµ.lie qui est considérée comme la mère du droit, le P.lus grand foyer de lumière et de ci vilisation dans le mônde? * * * « Le gouverneni � nt n� peut pourtant'poiut sacrifier cliaque année des sommes énormes pour maintenir cliacune des 2 . à . 300 . écoles de liameau de la , Vallée d 'Aoste. Ici une économie s 'impose l » . nous objecte-t-on. Nous Valdôtains, peuple pétri de bon sens et de loyauté, nous · reconnaissons parfaitement que ce serait . _ trop e�iger que de demander à l'état 3 . à 4 mille frs par : an pour chacune · de ri�� - écoles . de hameau. Aussi : . 1 ° ce n'est nulle111ent nous qui avons réclamé et fixé de pareilles · dépen ses ' annuelles ; 2° nous, noÙs demandons · des en�eignants locaux, · pris au hameau mê�e si p�ssible, même r.10n pater:ités au besoin, mais · possédant l�s eonditiçnis in- · tellectuelles, morales 'et valdôtaines vou lues au point de vue . de la l,angue ' et de nos meilleures · traditions, ayec des · · traî.,. tements inférieurs qui pouirc»nt être mê me de mille ' francs parfois, réµ.lisani: par . là pour l'Etat un ' e économie considérable, sans aucun préjudïce pour l'instruction é lémentaire de no!'! enfants valdôtains, au · contraire, avec dè nombreux avantages des plus ' appréciables. · , . Et Ü n'est gu�re de hameau �aldôtain qui ne puisse offrir cet excèllent élément magistral local, fidèle interprète des tra ditions ancestrales et des besoins spéciaux de notre pays. . . Mais pour cela il faut revenir à l'éco le libre valdôtaine, telle qu'�llé fleuriss_ait • chez nous avant l'injuste et absurde ni- . ' !
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