Une injustice, la suppression des écoles de hameau

, c- vellement scolaire perpétré par la loi né­ faste qui porte les noms Daneo-Credaro. * * * « Faisons des économies ! » oui; en­ core une fois, mais en supprimant non point des écoles populaires, mais de nom­ breuses dépenses publiques scandaleuse­ ment injustes. Ces dépenses-là nous blessent tellement au vif, que notre . cœur, devant cette in­ fâme . supp r ession · de nos écoles 'rilla- 26 - geoises, se soulève d'indignation, comme devant l'immolation barbare d'une victi­ me innocente, je dirais, · comme devant une espèce d'infantiçide. Et, la douleur dans l'âme, nous . disons à nos Gouvernants : « Supprimez avec énergie toutes les dépenses, non seule. ment injustes, mais encore celles i nuti- les. Mai _ s� par charité, jamais un sou d'économie au détriment de l'instruction primaire des pauvres enfants du peu­ ple ! » VII. Un exemple. Combien volonti€rs nous offririons i ci au . lecteur bienveillant la série lamen­ table - plus · longue qu'on ne le pense communément - des écoles de hameau supprimées en Vallée d'Aoste. M3:is ceÎa dépasserait absolument les bornes que · nous avons dû nous fixer pour ce petit travail. . Qu'il nous soit permis toutefois d'en présenter une seule au public valdôtain et, si possible, italien. - Elle nous semble représenter d'une façot1 particulièrement juste la condition de t9utes ses compa­ gnes valdôtaines de mallwur. Nous vou­ lons parler de l'école du hameau de Ches­ san, composé de 1 0 à - l 2 familles, de la commune d'Emarèse. - Voici donc son histoire très succincte, mais véridique. Sa fimdation. Le fondateur de la première école à " Emarèse, · c'est . !e Rév. Jean Jacques Curtaz, « curé de St-Germain et de No- tre-Dame . d'Emarèse » , par son testament du 1 2 mai 1 7 1 3 . Dès l'année l 743 , les fonds scolaires · étant devenus insuffisants; les pères de famille Emarésots se cotisent, ceux du hameau de Chessan en tête, dirigés par « discret Barth6lemy Pasquettaz » , ét réunissent un capital de qùatre cent et dix livres, à cette condition expresse que l'unique - école; alors existante au pays, se tienne au . hameau de Chessan, d'a­ près eux réputé central. . Et, chose étonnante, c'est 1 ce qui se vérifia pendant bien des années. Voilà · donc bientôt près de 2 00 ans que les habitants du petit hameau val­ dôtain de Chessan ont réclamé l'école chez eux et l'ont obtenue en concourant généreusement à qne souscription sco­ laire communale où ils viennent les beaux premiers. En 1 7 96, on p�rtage les fonds de l'é­ cole commune entre les quatre hameaux qui · composent la paroisse d'Emarèse.

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