- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1985
116 R. Viérin des, et moyennant la somme de cinq florins ... pour une fois payables à chescung d'iceulx» . Je n'ai pas pu établir au juste comment les choses se sont passées, toujours est-il que, des trois neveux exclus par le testament en ques– tion, Anthoine-Emmanuel a émigré et s'est marié à Aoste, Phillibert– Emmanuel est devenu notaire, et Grat-Emmanuel non seulement est devenu pretre, mais il a succédé à san oncle camme curé de Valgri– senche, tandis que, des trois autres héritiers testamentaires, Germain est devenu aussi pretre, curé de Cormayeur et chanoine à la Cathé– drale d'Aoste, Sulpis, qui faisait san cours de Théologie à Lyon, est mort à 23 ans, avant de recevoir san ordination; Jean-François est devenu avocat et en 1695 nous le trouvons au Parlement de Lyon! Il ne faut toutefois pas oublier que ce testament a été rédigé en 1647, quand le testateur avait quarante ans, tandis que·celui-ci est mort en 1677, à l'age de 70 ans, et beaucoup de choses, entre-temps, s'étaient passées. Dans la plupart des cas les testaments étaient dictés par le testa– teur «... sain, par la grace de Dieu, de corps, sens, esprit et entendement et sa bonne memoire existant, ainsy que clairement se void et cognoit par ses faictz, dictz et aspectz de sa personne ... » , (camme du reste de nos jours) meme si, parfois, le notaire ajoutait tranquillement «jaçoit 32 dettenu ... » ou bien «languissant de certaine malladie corpo- re!le ... » ou bien encore «... languissant de certaine malladie corporelle parvenue d 'une cheutte ... ». Ces dernières déclarations semblent un peu hasardeuses car l'on pourrait bien se demander si une personne peut etre saine de corps, de sens, d'esprit et d'entendement dans ces conditions, mais il faut croire que le notaire pensait surtout à la «santé de l'entendement» de san client . Naturellement le testament ne se faisait pas toujours dans ces conditions-là. En 1613, un certain Nicolas Grillion teste «estant en procint d'alter hors du pays»; un certain autre, Junod Armand, en 1625, fait san tes- 32 ]açoit: quoique.
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