- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1985
Une étude du chanoine Edouard Bérard 159 "Il serait à souhaiter, conclut le meme historien, que ce bon ordre y dut éternellement subsister pour le bien général ... " . Hélas! le noble et patriotique désir de M. de Tillier ne put guére longtemps maintenir l'état cles choses qu'il trouvait si bien organisé. L'extinction succes– sive cles familles nobles les plus capables de conserver au pays son décor et son indépendance relative, les entraves apportées aux élections cles Commis, l' éloi– gnement cles sujets les plus propres à continuer l'oeuvre de cette grande insti– tution, les attaques réitérées d'une politique envahissante, et enfin les coups redoublés de l'invasion révolutionnaire de France firent crouler ce monument illustre de la sagesse et de la puissance de nos pères. Reverrons-nous, un jour, une institution qui sache à la fois défendre les libertés de notre Vallée et rendre à César ce qui appartient à César? Pourquoi n'espérerions– nous pas quelque chose de semblable dans un temps où les droits des peuples parais– sent trouver tant de vaillants protecteurs? Quoi qu'il en soit de l'avenir, qu'on veuille, au moins, reconnaftre actuellement que la nationalité que nous avons invoquée par– fois n'est pas une chimère, mais qu'il a existé chez nous un ordre de choses dont nous pouvons nous prévaloir, sans tomber dans le ridicule; pour réclamer, en faveur de notre antique Duché, un peu de ces largesses et de ces égards que le gouveme– ment prodigue à d 'autres provinces peut-etre moins riches de traditions glorieuses, de services rendus et de droits incontestables».
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