- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1985

Langue française et institutions du Duché d'Aoste 19 BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE ]'ai toujours tenu compte de l' Historique de la Vallée d'Aoste de J.-B. DE TrLLIER, histoire-poème d'une «petite patrie» intramontaine, paru en 173 7, et dont une édition critique a été établie sur le manuscrit originai par M. André Zanotto, avec la collaboration de Mgr P.-A. Frutaz (Aoste, 1966: cf. en parti– culier les pp. 386-390 sur l'Inquisition et sur «tous les détours qu' a pu prendre ce tribuna! redoutable pour s'établir dans le duché d' Aoste» auxquelles je me réfère). · Pour l'histoire du Conseil des Commis, la méthode critique la plus ajour– née a été adoptée sans aucune bavure dans les plus récents ouvrages de M. ADA BENEDETTO: Il «Conseil des Commis» del Ducato di Aosta, Aosta, ITLA, 1964 et Documenti per la storia del «Conseil des Commis» del Ducato di Aosta, et cette pénétration critique domine également dans toutes les importantes contribu– tions, réunies en deux voli. parla Deputazione subalpina di Storia patria, pré– sentées au Congrès historique de 1956, sous ce titre: La Valle d'Aosta. Relazioni e comunicazioni presentate al XXXI Congresso storico subalpino di Aosta, Torino, 1958. Dans les actes de ce Congrès le rapport présenté par Guido Astuti: Problemi relativi alla formazione delle «Coustumes générales du Duché d'Aoste»,fournit une série d'indications inégables au point de vue méthodologique. Je me permet toutefois de relever que le role des juristes dits «coutumiers» ou «practiciens» (experts des Coutumes) a été quelque peu rabaissé par ce savant auteur, meme s'il admet que Mons. Ginod, «giurista educato alla scuola del diritto comune» et «primo senatore del Senato di Savoia», qui dirigeait la rédaction des ancien– nes Coutumes, fut toujours assisté par plusieurs députés du Conseil des Com– mis, et par six coutumiers nommés par le Conseil général de la Vallée le 12 janvier 1573. C'est à cette nombreuse équipe de practiciens qu'il faut attribuer, à mon avis, l'empreinte régionale, qui donne un grand relief à l'ouvrage collecti/, expres– sion d'une longue tradition culturelle, linguistique et juridique.C'est d'ailleurs Mons. Ginod qui souligne, dans une admirable préface, la valeur des caractères particuliers qui donnent à chaque communauté humaine une sorte de noblesse, une dignité individuelle organique. Cela ne nous amène pas à sous-évaluer le role de médiateur qui fut très dignement joué, dans un contexte historique extre– mement complexe, par cet ecclésiastique docte et prudent, qui mérita l'estime de son souverain, et des «députés» du Duché d'Aoste, par sa souplesse et par son énergie. Son nom fut présenté par le due, reconnaissant, à l' autorité supreme de l'Eglise pour l'éveché de Belley, qu'il obtint. Pour les efforts de pacification religieuse entrepris par Emmanuel-Philibert

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