- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1985
Montaigne et saint François de Sales 25 Seule camptait l' autarité paternelle, surtaut quand an devait assu– mer l'héritage de la lignée. Et meme dans d'autres canditians: Ran– sard qui était le sixième enfant de sa famille n'a paint parlé de sa mère, mais évaqué plusieurs fais le sauvenir de san père 6 • Or Français de Sales, lui, a parlé de sa mère avec une vénératian émauvante. Taut en manifestant une grande piété filiale à l'égard de Mansieur de Baissy qu'il qualifie exactement camme Mantaigne de «han pere» 6 ", il vaue une grande tendresse à sa «tres chere et banne» mère, dant la piété fut décisive sur sa vacatian. La culture de Mantaigne camme celle de Français de Sales est immense. On cannait les innambrables citatians cles Essais: grecques, latines, italiennes, espagnales; cles paètes, cles historiens, cles phila– saphes . Le secand ajaute à la culture humaniste, celle cles écrivains spiritualistes madernes et une cannaissance exceptiannelle cles Pères de l'Eglise et de l'Ecriture. Il avait cammencé à apprendre l'hébreu au Callège Rayal, avec le fameux Génébrard qui enseignait l'Ecri– ture sainte, et qui devint archeveque d'Aix-en-Pravence . Il savait le grec et à fand le latin. Il pensait en latin, camme en témaignent, à tautes les épaques de sa vie, les nambreux canevas latins de ses ser– mans 7 • Cette maitrise du latin, Mantaigne la partage avec M. de Genève. Tautefais il naus dit qu'il perdit l'usage de l'écrire et de le parler, avec le temps. Quant au grec, c'est dans Amyat qu'illisait Plutarque. L'un et l'aute maitrisaient parfaitement l'italien. Man– taigne a écrit en italien la première partie de san Vayage en ltalie. Quant à l' éveque, il n ' a jamais cessé de pratiquer cette langue. Il a écrit quantité de lettres en italien. Ce n'est pas à l'écale que Mantaigne avait appris le latin. C'est chez lui, grace à un précepteur allemand, qui ignarait le français. Et 6 Voir éd. Laumonier, VI, p. 40; p. 63; X , p. 301 sq. 6a T . XII, pp. 54 et 244. 7 Après !es lettres latines adressées à Antoine Favre, François de Sales, ne corres- · pond plus en latin qu'avec cles ecclésiastiques, comme le cardinal Bellarmin et, naturel– lement, le pape. Il n'est pas exact de dire que «M. de Genève n'écrira qu'au pape en latin», comme l'écrit le P . LAJEUNIE, in St. François de Sa/es et l'esprit salésien, Paris, Aux éditions du Seui!, 1962, p. 14. Voir aussi Saint François de Sales, op. cit., T . II, p. 67 sq.
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