- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1985
332 Bibliographie péties, puisque l'abbé Marguerettaz fut melé à l'affaire de la Troisième Révolu– tion des Socques et absous en 1855. En 1859, ilfut nommé chanoine de la Collégiale de Saint-Ours et professeur de dogme; en 1880 il remplaça le Père Laurent camme supérieur du Grand Séminaire. En 1888 ilfut nommé Prieur de Saint-Ours et Pro-vicaire général du diocèse. Son plus beau titre de reconnais– sance et de gioire est auprès du jeune c!ergé qu 'il a formé par ses conseils et édi– fié par ses vertus pendant trente ans. Sobre camme un anachorète, il con– sacrai! à l'étude ses rares moments de loi– sir. Sur la question, alors fort débattue ·de la conservation de la langue française, il ne transigea jamais. Profondément attaché à son Pays, il a marché sur les traces du prieur Gal et il nous a laissé un précieux matériel his– torique. Paléographe consciencieux, généalo– giste averti, il travailla assidument et silencieusement dans nos archives. Il y déchiffra une quantité de documents et san Mémoire sur les anciens hopitaux d ti Val d'Aoste (1881) demeure san chef d'oeuvre incontestable et toujours vala– ble. Marguerettaz contribua puissamment au rayonnement des monographies loca– les par san Histoire de Donnas d 'un grand intéret, parait-il, mais malheureu– sement perdue, et par san Mémoire sur le bourg de Saint-Rhémy qui forme l'objet de la présente édition. ~Le chanoine Marguerettaz mourut en 1895, à l'age de 85 ans, au Grand Sémi– naire d'Aoste>~. * * * Le Mémoire sur le bourg de Saint– Rhémy a été écrit, en majeure partie vers 1865; quelques adjonctions sem– blent avoir été faites entre 1890 et 1895. Cet ouvrage est divisé en 16 chapi– tres que nous allons passer et revue. Après avoir rappelé que le bourg de Saint-Rhémy existe au meme endroit que la station romaine d'Eudracinum, et que son nom actuel semble lui avoir été donné quand la Vallée d'Aoste passa sous la domination cles succes– seurs de Clovis, roi des Francs, l'auteur parle de la situation de son pays natal qui, avoue-t-il, est loin d'etre cles plus agréables, «c'est l'endroit le plus triste qu'il soit au ·monde», selon Mgr de Sales, éveque d'Aoste au XVIII• siècle. «Ce bourg- écrit Casalis, dans son dictionnaire des Etats du roi de Sar– daigne -,se trouve immédiatement·au pied des Alpes Pennines, dominé à droite età gauche d'une épaisse faret de sapins, qui est consacrée · à la sauvegarde du bourg contre les avalanches de neige». Cette foret, appelée «Bois de sauve– garde» est en effet indispensable à la protection du bourg et sa conservation fait l'objet de soins particuliers, com- . me l' atteste déjà ·Un édit de 1620 de Charles-Emmanuel de Savoie. Comment arrive-.t-on à Saint-Rhé– my en 1865? «Par la route nationale, chariotable (c'esi: le.terme de l'auteur) depuis environ 40 ans et c'est au mar– ché de la ville d'Aoste que le bourg vient /aire ses provisions». La tradition rap-
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