- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1985
334 Bibliographie six à huit moulins à eau, et des fours à pain dans chaque village, Marguerettaz déplore que tout s'achète à Aoste, excepté le se! et le tabac. Le négoce dont an s'occupe est celui du bétail: génisses, chèvres et moutons, qui s'achètent ou se vendent du Val d'Aoste en Suisse et en Savoie. Il y a depuis quelques années un peu d'émigration: «Plusieurs ;eunes gens– dit Marguerettaz - vont travailler en Suisse et en France, ;usques à Paris. Cependant cette émigration momentanée n'est pas encore passé en habitude, et le pays n'y attache pas un grand prix, !es regardant plutot camme des fantaisies passagères du ieune age. ... Parmi ceux qui vont en France, la plupart ne revien– nent pas ou s'ils reviennent, ce n'est pas avec des trésors. ... Sur la fin du dernier siècle et au commencement de celui-ci, une compagnie ou deux de 15 à 20 hom– mes allaient travailler en Piémont quel– ques mais de l'hiver avec un bien mince salaire, à creuser !es canaux de l'eau des rizières. Auiourd'hui personne ne va plus chercher du travail de ce coté-là». En fin de compte, et en dehors de la fortune de l'hotelier de l'époque, Jean-Jacques Marcoz, il n'y ani riches, ni pauvres à Saint-Rhémy où chaque chef de famille garde avec soin le petit patrimoine que ses pères lui ont laissé. ... ~ * * Venons-en à la population, qui ne fut jamais très nombreuse. Les famil– les vivant à Saint-Rhémy en 1865 ont cles origines très anciennes comme: Marcoz, Engarein, Marguerettaz, Ca– braz, Farinet, Farcoz, Réal. Des famil- les remontant au XVI• siècle ont en revanche quitté la commune pour aller vivre à Aoste, comme: De Gorraz, Figerod, Gillieti, Tharida, Buthod. L'auteur précise qu'en général: «La masse des habitants du Bourg n'espère pas d'atteindre une vieillesse avancée, la cause en est non dans le manque de salu– brité du climat, mais dans !es pleurésies si souvent causées par !es ascensions et voyages sur le Mont-]oux dans la rigou– reuse saison, qu'on fait assez souvent, avec une charge sur san dos depuis que la neige ne permetplus d'y monter avec des montures; a;outons-y !es accidents déplorables qui, quoique fort rarement, ravissent à la .classe des vivants, !es plus robustes et !es plus exercés dans ces voya– ges pénibles et dangereux. Aussi ce sont !es hommes que la mart moissonne !es premiers. En 1831, an comptait douze veuves dans ce petit Bourg, sur trois à quatre veufs. Cette année 1862, il n'en est que six. Les regis– tres paroissiaux toutefois nous appren– nent qu'en 1790 mourut un ]acques Marcoz nonagénaire». Après avoir évoqué les principales maladies qui affectèrent la population, l' auteur dédie plusieurs lignes aux deux rhabilleurs d'Allein et de Saint– Oyen qui, dit-il, «instruits à l'école de la nature et de l'observation seule, ren– daient aux membres disloqués ou frac– turés, santé, force et souplesse». Le chapitre suivant donne la liste cles pretres, religieux et chanoines du Saint-Bernard, et cles notables origi-
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