- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1985

Bibliographie 335 naires de Saint-Rhémy, tels que notai– res, négociànts, conseillers commu– naux, etc. en mettant en relief certains faits marquants de leur existence. L'église de Saint-Rhémy occupe une soixantaine de pages; Marguerettaz a de bonnes raisons d'affirrrier qu'elle existait avant la fondation de l'hos– pice, en se référant aux bréviaires d'Aoste et autres documents religieux. Cette église fut cédée et unie à la Maison du Grand-Saint-Bernard en 1176, cela jusqu'en 1752 quand le pape (Benoit XIV) donne à l'Ordre Mauricien les biens du Saint-Bernard situés dans les Etats sardes. En 1824 un décret du diocèse d'Aoste érige la chapelle de Saint– Léonard en église paroissiale de Bos– ses, et lui attribue les sept huitièmes de la population, en réduisant la pa– roisse de Saint-Rhémy aux seuls habi– tants du bourg. C'est l'épilogue d'une longue période de graves dissensions entre les communautés de Saint-Rhé– my et de Bosses, que le chanoine Mar– guerettaz décrit avec minutie et irri– tation, en contestant les arguments avancés par ceux de Bosses. Il ajoute que l'église du bourg a été batie en 1784 sur les ruines de l'ancienne, qu'elle est à trois nefs, dépourvue d' ornementations particu– lières, qu'elle n'a pas de riche mobi– lier et que les tableaux qui s'y touvent «ne sont pas de Michel-Ange»! Parmi les revenus paroissiaux figu– rent ceux d'un alpage, celui de l'ancien hopital-refuge de Fontintes (dont il sera question dans un autre chapitre). Après quelques détails sur le fonc– tionnement et les ressources cles trois confréries existantes l'auteur déplore qu'il n'y ait plus aucune chapelle rurale dans la paroisse. Il cite toutefois la cha– pelle de Saint-Miche!, paroisse de Bos– ses, au lieu-dit Artanavaz, élevée vers 1663, près de la fontaine de Saint– Miche!, où il était coutume, jusque vers 1825, d'immerger le baton de la croix de procession jusqu'à la profon– deur suffisante pour que la pluie péné– trat la terre. Nous avons ensuite la nomenclature cles curés de Saint-Rhémy depuis la trace du premier, le révérend Pierre, cité dans un acte de 1248, jusqu'à ceux du XIX• siècle. Trois appendices con– cernent l'inventaire du presbytère en 1776, la liste de divers actes et surtout les visites épiscopales, allant de 1436 à 1896, avec les ordonnances qui s'y rapportent. Les comptes rendus de ces visites constituent cles témoignages intéres– sants sur chaque époque. Le chapitre de la vie civile évoque d'abord les privilèges et les obligations cles bourgeois de Saint-Rhérny et d'Etroubles qui résultent d'actes pas– sés avec les comtes et les ducs de Savoie. Ainsi, en échange du privilège de la Viérie les bourgeois prennent plusieurs engagements, édictés de 1392 à 1573. Les «marronniers» qui assistent et guident !es voyageurs jusqu'au col du Grand-Saint-Bernard remplissent déjà cette tache en 1130, selon la chroni– que de l'abbé de Saint-Trond, qui

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