- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1985
336 Bibliographie relate le passage d'un groupe de pèle– rins rentrant de Rome. Saint-Rhémy fut une commune dis– tincte de Bosses jusqu'à leur réunion en 1782 sous le nom de Saint-Rhémy– en-Bosses, avec le chef-lieu au bourg; Marguerettaz raconte les rivalités qui divisèrent violemment les habitants, car ceux de Bosses étaient.plus nom– breux et voulaient imposer leur volonté à ceux de Saint-Rhémy; les réunions du Conseil municipal furent souvent orageuses, et cles procès eurent lieu entre les deux communau– tés - notamment sur la répartition cles conseillers et cles charges financiè– res - qui allèrent jusqu'en Cour de Cassation à Milan en 1861. Nous pouvons ensuite consulter la liste cles syndics de Saint-Rhémy qui, en l' absence de documents précis, remonte seulement à 1549 dans la per– sonne de Rémy Figerod; les paragra– phes sur les syndics du siècle dernier sont évidemment plus détaillés car l'auteur les a encore en mémoire. Puis, nous lisons les vicissitudes de l'hopital ou hospice de Fontintes, fondé en 1248, situé sous le col du Saint-Bernard, et sur les ruines duquel l'Etat sarde fit construire en 1844 une cantine-maison cantonnière; il y avait un second hopital au bourg meme de Saint-Rhémy, qui disparut vers la fin du XVII• siècle et qui fut remplacé par la Sousta ou Chouta, c'est-à-dire l'endroit où l'on déposait, jusqu'en 1863, les marchandises en transit par le Grand-Saint-Bernard. * * * Dans le chapitre suivant l' auteur nous assure que la population de Saint– Rhémy s'est toujours distinguée par son instruction, certainement «sous la salutaire influence de cette si recomman– dable Maison du Saint-Bernard où entrè– rent plusieurs des enfants de cette· paroisse». La fondation de la première école remonterait à 1741 quand Jean– J acques Marguerettaz légua par testa– ment la valeur annuelle de 250 livres; cette école fut ouverte au village du Prédumaz-Berluc, le plus centrai cles hameaux de la paroisse; mais laissons la parole à M. Marguerettaz: «Faible moyen d'instruction, dira-t– on, que cette école qui ne durait que cinq mais en hiver, c'est à dire de la St-André (30 novembre), à la fin d'avril. Toutefois, grace à cette promptitude de perception intellectuelle dont sont doués généralement les habitants de ces montagnes, il était rare, et il l'est encore, de trouver des adultes de ce pays qui ne sussent pas lire et écrire, et, lorsque dans la confection d'un acte public, les notai– res de la ville d'Aoste cherchaient un témoin qui sut écrire, ils étaient surs de l'avoir trouvé, dès qu'on apercevait un homme de la paroisse de Saint-Rhémy. Voilà ce que j'ai entendu dire maintes fois de mes oreilles à des notaires acha– landés de la cité d'Aoste. Le Valais, la Valdigne, la Vallée de Challand, celle de Valpelline, et les environs de la Ville d'Aoste etc., cherchaient des maitres d'école à Saint-Rhémy età Bosses. Sans doute on n'enseignait pas dans cette école les cours supérieurs mais ce que je puis avancer sans crainte ie
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=