- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1985

338 Bibliographie ne fut pas touché par la réorganisation de l'armée italienne de 1871; on sait que le privilège de ces célèbres «soldats de la neige» fut abrogé en 1927. 1: 1: ·k Anselme- Nicolas Marguerettaz dresse ensuite la chronologie des «changements survenus» dans le bourg depuis l'Antiquité, et notamment: les avantages procurés par la fondation de l'hospice du Grand-Saint-Bernard l'appartenance de l'église à cette pré: voté, le passage de vassal direct de la Maison de Savoie à celui de feudataire deJean-François de La Crete en 1584, la décadence progressive des divers privilèges et leur abolition, l'union de Saint-Rhémy et de Bosses que l'auteur considère comme un désastre, la créa– tion de la paroisse de Bosses «source de haines et de procès», l'amélioration des voies de communication, qui aug– mente le flux des voyageurs. M . Marguerettaz salue avec enthou– siasme la construction du grand Hotel des Alpes Pennines par Jean-Jacques Marcoz en 1834; auparavant il n'y avait que l'auberge Figerod sise à l'entrée sud du bourg. L'Hotel des Alpes Pennines fut en effet bati au nord, en face de l'ancien lazareth mai– san où l'on plaçait les voyage;rs en quarantaine durant les dangers d'épidémie... L'auteur assure aussi qu'entre cet hotel et le village s'élevait jadis une muraille de 2 à 3 mètres de hauteur qui fermait le bourg et se prolongeai~ dans la foret; elle n'avait qu'une issue avec deux grandes portes et un corps de garde; cette muraille disparut vers 1830. Il conclut le chapitre par la modifi– cation du costume cles habitants: «]usque vers 1820 on ne voyait à Saint-Rhémy et dans tous !es environs aucun pantalon; tous les hommes étaient en culottes en drap du pays filé par !es ménagères et travaillé par !es tisserands, puis teint en couleur obscure, en tanet; quelques peaux de chèvres ou de chamois étaient aussi utilisées; seulement le velours noir acheté en Suisse servait quel– quefois pour !es gilets des particuliers !es plus apparents... Quant aux femmes , leurs vetements étaient en serge du pays ou de Bielle, avec un "buste en drap de Sordevolo" pour !es grands jours de /ete; le fichu, souvent en soie, était obligatoire pour alter à l'église; puis il tomba en désuétude... le cou était orné d'un ruban en velours auquel était suspendu un autre ruban moins large avec une croix. La coiffure de luxe était une coiffe pointue en soie; le chapeau était en paille, tressée souvent parcelle qui le portait, mais toutes n'en avaient pas...». Et M. Marguerettaz de regretter l'abandon de ces costumes tradition– nels au profit de robes qu'il juge excen– triques car, dit-il, «la versatilité des femmes et des jeunesfilles n'a jamais été aussi grande que durant ces dernières ' l annees.»... * * * Les passages mémorables ayant inté– ressé le bourg de Saint-Rhémy occu– pent un très long chapitre. _Marguerettaz penche pour le pas-

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