- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1985

Bibliographie 347 iconographique qui, à notre sens, cons– titue, plus qu'un élément décoratif, un motif de méditation ecclésiologique. Il s'agit du sceau de l'éveque Nicolas Ier (1283-1301), gravé en or sur la reliure. Est-ce que ce sceau ne symbolise-t– il pas, avec toute évidence, l'unité et la continuité de l'Eglise locale, qui se réalisent a travers cette longue série de prélats qui ont présidé à l'Eglise val– dòtaine, depuis Eustase et saint Grat jusqu'à Mgr Ovidio Lari? Nous avons déjà dit du caractère captivant que présente la lecture du texte. Nous ajouterons simplement que la biographie des éveques, des grands-vicaires et des «dignités» cons– titue elle-meme une sorte d'histoire de l'Eglise valdòtaine au XX< siècle, de meme que la biographie des curés représente «in nuce» I'histoire de leurs paroisses. A ce propos, qu'on nous permette une considération. Les ouvrages de chronologie ecclé– siastique ne sont pas nombreux, ni en Italie, ni ailleurs . Notre diocèse détient dans ce secteur une primauté incontestable qui nous honore infi– niment. Toutefois, on pourrait encore faire, à ce sujet, un pas en avant. Il s' agit d'un projet, que nous avons nous-meme caressé pendant longtemps et qui n'a pas encore été réalisé. Nous passons volontiers cette suggestion à l'ami Careggio. Dans une deuxième série d' Annuai– res s'échelonnant de 1891 à 1900 (et plus précisément les Annuaires - 1893-1899), P.-E. D~c a publié la liste des curés de toutes les paroisses du diocèse, d' après les ·sources connues à cette époque; un travail remarquable, d'un intéret historique extraordinaire, malheureusement aujourd'hui presque ignoré. Etant donné l'extreme rareté de ces Annuaires, il serait séant de les réédi– ter dans un volume unique, après une révision critique et, il va sans dire, une mise à jour complète. C'est ce qu'à réa– lisé, il y a plus d'un siècle, pour le dio– cèse d 'Ivrée, l'érudit chanoine Gio– vanni Saroglia, par son Eporedia Sacra , Ivrea 1881. On rendra par là un ser– vice inestimable à toute la commu– nauté diocésaine et aux générations futures. Pour conclure, il ne nous reste qu'à féliciter encore une fois l' A~teur pour cet ouvrage fondamenta!, ainsi que l'Imprimerie Valdòtaine qui nous a offert un véritable bijou au point de vue typographique. La présentation du volume, san for– mat, sa richesse iconographique, son impression, en font presque un livre d'art; en tout cas un livre précieux qui ne devrait pas manquer dans les rayons de toute bibliothèque valdòtaine. Lin Colliard