- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1985

Séances de la Société 367 les travaux de fenaison aboutissent à leur rationalisation. Cependant, après avoir paré à d'autres coups semblables, la ferme est aujourd'hui à nouveau menacée par le passage de l'autoroute du Mont-Blanc. Les vignobles, notamment ceux de Cossan et de Moncenis, fournissent la matière première à la cave expérimentale, construite en 1969, qui s'est révélée essentielle pour préparer l'ouverture dans notre région des caves coopératives et pour promouvoir les vins valdotains. E n ses 35 ans d'activité l'Ecole a préparé son propre personnel et donné une contribution fondamentale à la formation de l'élite agricole val– dotaine. Les cours, depuis 1958, se développent sur trois semestres d'hiver et une brève expérimentation d'été, et les branches agricoles sont divisées en cinq secteurs dirigés par des ingénieurs agronomes: agronomie et cultures fourragères; arboriculture et horticulture; éco– nomie et comptabilité; viticulture et oenologie; zootechnie et froma– gerie. Les vicissitudes de la scolarité forment elles aussi l'objet d'un exposé détaillé permettant au conférencier d' avancer des critiques et des suggestions pour le progrès de l'Institut et de notre agricul– ture de montagne, car l' enjeu est d'une importance capitale, s' agis– sant de poursuivre les fins des fondateurs soucieux «d'assurer une formation complète de la jeunesse agricole, de maintenir la langue et la culture françaises, raisons fondamenta/es de l'autonomie régionale». Dans ce sens il faut à tout prix créer des places de travail et pour ce faire «il n'importe de promouvoir, conjoinctement, la formation profession– nelle, la réforme des structures des exploitations et la définition des zones agricoles». De la montagne s'occupe aussi M . Pietro Giglio, journaliste et guide de haute montagne, dans son intervention titrée Professione Guida: problemi e drammi di un mestiere arrischiato. Après avoir rap– pelé qu'en 1986 tombera le deuxième centenaire de la première ascen– sion au Mont-Blanc, l'orateur retrace les étapes de cette activité qui a évolué de la forme de la nécessité à celle du sport. Il nous _parle des «marrons», déjà cités au XII< siècle, pour arriver à l'épopée du Mont-Blanc et aux noms de Jordaney, De Saussure, Paccard et Bal– mat, et aussi, malheureusement, au premier accident de montagne concernant des guides: l'expédition Hamel au Mont-Blanc du 20 aout 1820, pendant laquelle perdirent leur vie Pierre Balmat, Auguste Tair-

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