- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1985

HEcToR PASSERIN n'ENTRÈVES LA LANGUE FRANçAISE ET LES INSTITUTIONS DU DUCHE D'AOSTE AUX XVIe ET XVIIe SIECLES Une faule d'historiens, très souvent remarquables, s'e'st penchée depuis longtemps sur l'histoire des institutions de l' ancien Duché d'Aoste, en soulignant aussi le lien qui existe entre l' essor de la cul– ture, de la langue française, et le développement de ces franchises qui remontent au moyen age. Au début de l'age moderne, par des lettres patentes du 22 sep– tembre 1561, Emmanuel-Philibert de Savoie consacra l'usage du fran– çais au «Pais et Duché d'Aoste», dans le meme sens que François I, roi de France, qui avait établi l'usage du français dans les actes notariés, en substitution du latin, en 1539. Nous tachons clone d'insé– rer, dès le début, l'histoire locale dans un ampie tissu géographique et politique qui déborde souvent meme les limites de l'état dynasti– que des ducs de Savoie - petit état, coincé, au XVIe et au XVIIe siècle, entre deux grandes puissances qui s'affrontaient, aux dépens de tous ceux qui se trouvaient dans l'entre-deux... Les territoires appartenant aux ducs de Savoie restèrent longtemps occupés, sous le règne de Charles II, père d'Emmanuel-Philibert, et surtout après 1536, par les troupes des grands antagonistes. Le Duché d'Aoste ne put éviter ce malheur supreme que grace à l' adresse de ceux qui repré– sentaient leur «petite patrie», et à sa position intramontaine, sur laquelle je vais eneore insister. L'assemblée générale des trois ordres, qui se réunissait assez régu– lièrement au «Pays d'Aoste», pays d'état, selon le vocabulaire des juris-

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