- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1987

Mgr Bailly 9 de Paris, d'autres encore pourraient se trouver dans les archives de la Congrégation des Barnabites (Archivio Storico di San Barnaba) de Milan. Les lettres conservées dans le dépòt turinois offrent assez de matière pour une causerie et j'ai mème l'embarras du choix, puisqu'il est impossible de vous rendre compte, en peu de temps, de la richesse et de l'intérèt de ces documents. Qu'il suffise de dire, pour commencer, qu'il s'agit d'un recueil d'un très grand prix, tant du point de vue historique, que du point de vue humain. En outre, ces lettres sont, d'habitude, admirable– mènt bien écrites . Ce n'est pas pour rien que Mgr Bailly a été l'ami intime de Claude Favre de Vaugelas, un des fondateurs du Classicisme français, et de Vincent Voiture, un des oracles de l'Hotel de Rambouillet. 10 Mon but est celui de vous per'mettre de prendre contact avec ce matériel imposant et de suivre l'évolution de notre personnage, au fil des années. Cela sera fait évidemment per summa capita et en gar– dant, dans les limites du possible, l'ordre chronologique. Je laisserai de còté les détails biographiques en tant que tels, mème si cette correspondance est très riche en renseignements de cet ordre, pour m'occuper exclusivement, dans ce coup d'essai, de sa personne, de son caractère, de ses humeurs, de ses amitiés et de ses inimitiés, de ses rapports avec le pouvoir et avec ses ouailles. Je prendrai mon point de départ non pas dans l'ouvrage de Jean– Marie Albini qui, en écrivant la vie d'un confrère illustre, se laisse aller à l'hagiographie, mais dans celle d'un historien qui n'a pas aimé Albert Bailly: Gaudenzio Claretta. Claretta a mentionné Bailly dans deux de ses ouvrages, dans son IO Nous sommes en train de publier six lettres inédites de Claude Favre de Vau– gelas, dont cinq envoyées à Bailly. Elles nous documentent sur l'amitié qui liait ces deux savoyards. Bailly appelait Voiture <<mon cher Amy>>, cf., à ce propos: AST, Sezione Prima, Lettere ministri, Francia, liasse 51, fase. 2, lettre 234, de Bailly à Saint-Thomas, datée de Paris, le 26 juin 1648.

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