- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1987

Un sanctoral pour le Diocèse d'Aoste 9L L'hymne attribue à Vuillerme aussi d'autres prodiges. Par ses priè– res il sauva de la mort certaine un malheureux tombé dans un préci– pice. Un jour de Noel, ayant-il entonné le «Deus in adiutorium meum intende», on entendit un choeur invisible d' anges répondre: «Domine ad adiuvandum me festina». On dit enfin que les cloches sonnèrent d'elles-memes à la mort du bienheureux. Les pouvoirs du thaumaturge, après sa mort, se déversèrent sur– tout sur les malades: les galeux recouvraient la santé en allant se laver à la source miraculeuse. Les témoignages concordent sur les nombreu– ses guérisons obtenues par san intercession. Elles figurent dans les actes du procès canonique 8 entrepris par Mgr J.-A. Due à l'effet de savoir si le culte immémorial rendu au bienheureux devait etre com– pris dans les cas prévus par le pape Urbain VIIU Le jour de la fete du bienheureux Vuillerme tombe le 7 février. D' après la tradition ce fu t en ce jour que, l' année suivant la mort du saint curé, on a vu fleurir sur sa tombe une piante de pois. L'état cles ames de la paroisse de Morgex, dressé en 1786 par le curé J. Bic, constate le culte rendu à Vuillerme en ces termes: «A gauche, en descendant du choeur, est aussi un autel sous le titre de la S. te Trinité !eque! on nomme vulgairement l'autel du bienheureux Vuillerme. Le 7 février, on y chante !es premières et secondes vepres, !es matines, laudes, la grande messe, et, au milieu de la messe, on pré– sente !es saintes reliques à la vénération du peuple, qui offre de l'argent et des légumes en faveur de l'église... C'est l'office de la Très-Sainte Tri– nité qu 'on y fait ce jour là». 10 Les légumes qu' on offrait étaient cles graines de pois, en mémoire du prodige qui se passa sur le tombeau du bienheureux. Cette tradi– tion tomba en désuétude, il y a longtemps. Le culte au bienheureux Vuillerme se répandit dans tout le dio- 8 Cf. S.R.C. AUGUSTANA IN PEDEMONTE, cit., Num. XVIII, pp. 46-53. 9 Le pape Urbain VIII prescrivit, par décret de 1625 et de 1634, de ne reconnai– tre le culte à un saint que s'il remonte à un temps immémorial, c'est-à-dire à une date antérieure à 1534. IO ].-A. Due, Mémoire apologétique sur le culte du 'Bienheureux Vuillerme de Léa· val, plébain de Morgex au septième siècle, Aoste 1872, pp. 23-24.

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