- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1987

130 J. Vaudan cles plus profondes et cles plus bienfaisantes. En groupant l'élite rurale, il a su susciter l'esprit de coopération et d'érnulation. Ce n'est pas là son rnoindre rnérite. Le Cornice publia de 1869 à 1893 son Bulle– tin rnensuel, auquel vint s'ajouter de 1881 à 1916l'Almanach de l'Agri– culteur Vald6tain, devenu très populaire dans nos carnpagnes . Louis-Napoléon Bich a été, de 1888 à 1909, en qualité de prési– dent, l'arne et la cheville-ouvrière du Cornice agricole ... ; il se voua corps et arne à cette rnission. Voulant unir la pratique à la théorie, Bich acheta la presque totalité cles «glairs» de Diérnoz (Champagne) et y continua les travaux de culture de la vigne comrnencés par le Chanoine Scala. Tous ces essais lui attirèrent plus de soucis que ren– tes. Mais il eut au moins le mérite d'avoir donné l'exernple de l'acti– vité agricole. Bich rnourut dans sa ferme de la Champagne, à Diémoz, le 7 rnars 1909. A còté de L. N. Bich trouve tout naturellernent sa place une autre figure d'agronome valdotain, Laurent Argentier (1845-1915). Il s'était diplomé en France à l'Ecole Irnpériale d'Agriculture et, pendant long– temps, il enseigna à l'Ecole agraire d'Aoste, fondée en 1884. Vice– président du Cornice Agricole, Argentier était tout l' opposé de L. N. Bich: caractère doux, ennemi de l'esprit de parti, chrétien de vieille roche. n publia une quinzaine d'écrits, d'un contenu essentiellernent tech– nique. Rernarquables surtout ses Rapports sur l'état de l'agriculture de l'arrondissement d 'Aoste, parus dans les Bulletins du Camice agricole. A coté d'Argentier, il ne faudrait pas oublier les figures du vété– rinaire Paletti et du géornètre Fusinaz, pionniers passionnés de l'agri– culture valdotaine. L'intéret pour l'agriculture, qui a toujours caractérisé la société du Val d'Aoste, pays érninernrnent agricole, donna lieu, au début du XX siècle, au vaste rnouvernent qui porta à l' établissernent cles Cais– ses rurales, préconisées par un groupe de pretres, pionniers cles réfor– mes sociales, entre autres l'abbé Thomas Lale-Mury, curé de Sarre (1858-1927), le chanoine Ferdinand Bordet, curé d'Antey (1863-1949) et l'abbé Joseph Trèves, recteur de Promiod (1874-1941)».

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=