- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1987
Bibliographie 333 en 1752, il prit l'habit d'ermite. Il y mourut, en odeur de sainteté, le 21 octobre 1786.< 6 > Sa spiritualité se ressent de celle de saint Alphonse de Liguori ( + 1787), qu'il connut et fré– quenta avec assiduité. Sa cause de béatification a été introduite en Cour de Rome. Si sa vie est passablement connue, ses écrits le sont beaucoup moins . Ils méritent, sans aucun doute, qu'on y fixe, un instant, notre attention. C'est en Toscane, en 1745, sous la suggestion, parait-il, d'un air cles sonates de Vivaldi, qu'il écrivit l'll.mant de ]ésus-Cbrist queI' on con– sidère, à juste ti tre, comme son chef d'oeuvre. Six ans après (1751), à Naples, il composa les Résolutions · soit Méditations pour !es jours de la semaine; en 1757, il commença la rédaction des réflexions, inspirations et suggestions de l'ermite]. - A . Pel– lissier, une sorte de «]ournal de I' Ame», achevé en l 779 . Tous ces écrits, rédigés naturelle– ment en français, y compris une Rac– colta d'alcune operette devote, ont été traduits en italien par le Père Pietro d'Onofrio, de l'Oratoire, dans un volume touffu, paru à Naples en l 789 chez Vincenzo Orsini et por– tant ce titre: Saggio della vita e delle virtù del fu servo di Dio eremita Fra Gio: Antoniç; Pellissier, une véritable rareté bibliographique, aujourd'hui pratiquement introuvable! Les écrits de Pellissier, comme le précise le titre, sont précédés d'un ampie essai biographique, diì à la piume alerte du Père d'Onofrio. C'est de ce texte, que M. Pont a tiré les pages qu'il offre aujourd'hui à notre méditation, après les avoir retraduites dans un français moder– nisé et savoureux.C7l Quoique éloi– gné du Pays, Pellissier maintint des contacts avec quelques-uns de ses amis valdotains. Vers la fin du XVIII< siècle, un petit cénacle spiri– tue! (prévot Dondeynaz, chanoine Contoz ...) s'inspirai t à Aoste de ses écrits et de ses exemples . En 1826, le curé de Saint-Oyen (ensuite chartreux), Pierre-Joseph Martinet ( + 1877), frère du célèbre député libéral Laurent ( + 1858), pourvut à traduire en français il Sag– gio publié à Naples. Il y a plus: en 1835, le Chapitre de la Cathédrale chargea le chanoine Orsières de faire reproduire chez D . Festa, à Turin, la belle estampe (devenue fort rare) de Pellissier, due à Thérèse Torelli, qui.la tira de la lithographie qui orne le Saggio de 1789.< 8 > De sa part, Orsières consacra à Pellissier un court profil: Notice biographique d'un 16 ' Dans son cercueil on déposa un parche· min avec ces mots: «Qui giace Fra Giovanni di Nazione Franzese... Eremita... nella Villa di Antignano, ove visse per trenta e più anni in fama universale di santità>>. ' 7 ' L'édition napolitaine de 1789, porte, à còté de la .~raduction italienne, aussi l'originai français de l'Amant de ]ést<s-Christ. '"' Un ancien tableau du saint ermite orne à présent l'église de Saint-Oyen, où ses reliques furent déposées le 4 juillet 1961.
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