- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1987

44 M. Lengereau de parfaite courto1s1e et, je pense, d'esprit de compréhension et d'estime réciproques . Elles débutèrent en 1965-1966, lors de la préparation d'un collo– que international de sociologie qui eut lieu à Evian en été 1966 et pour lequel A.-P. d'E. me demanda de confectionner le résumé d'un mémoire, résumé auquel il apporta quelques retouches ou plutot qui fut légèrement modifié d'un commun accord, puis présenté en tant que communication. Le mémoire en question fut publié en France en 1968, première investigation timide sur l'origine de l'autonomie qui fit l'objet de,critiques dans la mesure où l'an affectait d'y celer les traces d'une facheuse influence exercée par A.-P. d'E. Parla suite, mon optique changea légèrement en meme temps que s'augmentaient mes connaissances, mais mes propres ouvrages parus en 1975 et en 1980 n'altérèrent d'aucune manière nos rela– tions. Le premier suscita un compte-rendu dans la «Stampa» de Turin qui fit l'objet d'un chapitre dans son livre «Scritti sulla Valle d'Aosta» (1979). Une année, en 1971, je participai à un colloque que A.-P . d'E . avait organisé à Turin dans le cadre de la Faculté de Science Politique. Puis, le temps s'écoulant, nos relations finirent par s'espacer. La dernière fois que je le vis, ce fut à Aoste au mais de septembre 1980, à l'occasion d'un colloque réunissant les historiens des univer– sités de Grenoble et de Turin, camme il s' en déroule périodiquement depuis quelques années. L'exposé qui suit se divisera en deux parties. La première se com– posera tout simplement de plusieurs passages extraits de dizaines de lettres que m'a adressées A.-P. d'E. au fil des années (de 1966 à 1980), concernant la Vallée d'Aoste. Ainsi, du moins je l' espère, pourra-t– on mieux saisir et connaitre sa pensée profonde sur certains points d'importance, et meme s'il a eu loisir de s'exprimer largement par ailleurs . La seconde partie consistera en une série de notations sur le sujet annoncé. Avant de céder la parole à A.-P. d'E., je dois souligner mon net désaccord avec certaines assertions de ce dernier: ce n'est certes pas, à mes yeux, une raison suffisante pour m' abstenir de les citer.