- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1987

Alexandre Passerin d'Entrèves 47 meme idéalles unissait; ils retrouvaient d'ailleurs cet idéal dans le programme du parti (le Parti d'Action) auquel ils avaient donné leur adhésion. Vous voyez donc qu'il ne s'agit pas d'une "union pieuse": le Chanoux que j' ai connu était bien différent de celui que l'U.V. nous présente aujourd'hui» . (22 février 1969). SuR LA V ALLÉE n' AosTE ET LA FRANCE «]e crois que vous etes tout à fait dans l' erreur quand vous parlez d 'une «pente naturelle» qui aurait toujours existé chez lesValdotains vers la France. Mes souvenirs de toute première jeunesse en sont un démenti. Jamais je n'ai entendu, ni de mon père, ni en famille, ni des amis valdotaihs, ni des membres innombrables du clergé qui fré– quentaient no tre maison, la moindre mention de cette "pente": ce n'est, selon moi, qu'une apparition tout à fait récente, due au fas– cisme, à la défaite età la propagande d'outre-mont. Et alors, ne faut-il pas en revenir à la conclusion que la langue n'est qu'un facteur avec d ' autres, et que le critère de l'ethnie pourrait porterà de nouveaux torts, tout aussi graves que les anciens?». (22 février 1969) . «BONS» ET «MAUVAIS» VALDOTAINS «Quant à la Vallée d'Aoste, il me semble que nous ne pouvons faire autre chose que "agree to disagree". Je vous dirai cependant que ce que vous dites à propos du parallèle Alsace-Val d'Aoste m'a énormément intéressé, et que votre point de vue me parait tout à fait convaincant. Mais je ne puis guère accepter votre jugement sur Frédéric Chabod, qui me semble indiquer l'équation suivante; Val– dotain de sentiments italiens = mauvais Valdotain = non-Valdotain. Vous me parlez de "son de cloche" à propos du clergé valdotain: mais où mettez-vous les Henry, les abbé Chanoux, les chanoine Durand et meme les chanoine Stevenin- tous de sentiments italiens?». (19 avril 1969). SuR MGR STEVENIN «D'abord Mons . Stevenin. Si je l'ai mentionné à coté d'autres membres du clergé dont les opinions ne font pas de doute, c'est parce . qu'il me déclara lui-meme, au lendemain de la Libération, qu'il était