- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1987

48 M. Lengereau tout à fait opposé à l'idée de l'annexion de la Vallée d'Aoste à la France. Vous me direz: ce n'est pas encore assez pour parler de "sen– timents pro-italiens". Je l'admets: Stevenin était un rusé politique bien plus qu'un "patriote"». (4 mai 1969) . A PROPOS DE F. CHABOD ET DE LA LANGUE FRANçAISE l ...«Permettez-moi d' ajouter que ce que vous dites à propos de Fré– déric Chabod (et per incidens du soussigné) m'a profondément blessé. Guy Héraud lui-meme, dans son compte-rendu de mon artide sur Chabod et l'idée de nationalité ("L'Europe en formation", n° 117, décembre 1969), a été plus généreux que vous . Que voulez-vous (. ..) que je vous "réponde"? Mon siège est fait depuis longtemps; et si vraiment je dois encore, après 25 ans, siéger sur le banc cles accusés, laissez-moi vous dire que je me sens honoré de m'y trouver en compagnie cles "Alsaciens de sentiments français", qui meme au prix de voir leur langue sacrifiée (bien plus que le fran– çais ne l'est en Vallée d'Aoste) se sont opposés et s'opposeraient encore à l' annexion de l'Alsace à l'Allemagne. Hélas, ce qui a perdu la cause de la francophonie en Vallée d'Aoste (et je crois bien avoir le droit de dire que j'en suis un défenseur pas– sionné), ce n'est pas seulement l'attitude de l'Italie et de la France. Ce sont les haines et les rancunes qui, depuis 1945, divisent les Val– dòtains». (23 janvier 1970). SuR LE LIVRE «LA FRANCE ET LA QUESTION VALDÒTAINE» «Vous avez fait un travail admirable et, ce qui est bien fait pour me toucher, vous l'avez fait avec une impartialité qui vous fait hon– neur et qui ajoute aux mérites de vos recherches . Pour moi, vous le comprendrez aisément, la lecture de votre livre et cles documents que vous avez rassemblés (j' aimerais bien savoir comment!) est une véri– table découverte. C'est un peu camme découvrir le versant opposé d'une montagne qui vous est pourtant familière. Ce n'est pas, évi- l Lettre écrite peu après la publication dans le bulletin.de l'Union Valdotaine de Paris de décembre 1969 d'un artide intitulé «Réflexions libres sur la Vallée d'Aoste, l'Italie et la France».

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