- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
Le commerce valdotain à la fin du XVI//' siècle 105 se rendre ensuite dam les dijférentes places où ils seront destinés de gar– nison et quant aux canoniers qu'ils doivent se réunir à Turin le dit jour 17 du courant; prescrivant de meme de, dam le cas qu'ils y aye dans le territoire de cette ville des soldats d1nfonterie, d'Ordonnance, de Cava– ferie ou de Dragons, les foire partir sam autre pour rejoindre leur corps non obstant tout congé de semestre ou permission qu'ils pourraient exhi– ber».34 C'était le chant de cygne, car le jour suivant le roi renonça au tròne. Le «25 frimaire, an 7 de la République Française, l., de la Li– berté Piémontaise (15 décembre 1798 vieux style)» le Conseil com– munal d'Aoste se réunissait pour la première fois après la fuite du roi. Les «nobles syndics», qui étaient entre-temps devenus les «ci– toyens syndics», et leurs conseillers avaient auparavant assisté à la cérémonie de l'érection de l'Arbre de la Liberté, élevé sur la place Saint-François par une Société Patriotique. Ayant eu la nouvelle qu'un corps de troupe française était en train d'arriver en garnison de la ville d'Aoste, le Conseil députa «les citoyens Nicola et Bianco membres de cette administration pour se transporter en temps et lieu et aller au devant du dit corps de trouppes et témoigner au comandant d'icelluy les sentiments de zèle et d'attachement de ce public pour tout ce qui peut interesser la République Française». 35 Les jours suivants la vil– le d'Aoste se donna une organisation municipale républicairie selon les délibérations du Gouvernement Provisoire Piémontais. Les au– tres communautés en fìrent autant. Partout furent choisis des «ci– toyens de probité et patriotisme reconnu». Au mois de février 1799 toutes les communautés valdòtaines durent s'exprimer sur l'avenir de la Vallée d'Aoste, c'est-à-dire si elle devait etre attachée à une république piémontaise ou etre annexée directement à la République Française. La municipalité d'Aoste, le 8 février, se prononça en ces termes: «Nous municipaux soussignés, per– suadés que la gloire et l'avantage du Piemont exigent que notre nation soit réunie à la nation françoise à fin qu'elle forme une partie une et in- 34 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Regìstres des Délibératìons Communales, vol. 16, ( 81v-82•, 7 décembre 1798. 35 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Regìstres des Délìbératìons Communales, vol. 16, ( 83•-83v, 15 décembre 1798.
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