- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commeree valdOtain à la fin du XVII/' siècle 107 missaire Musset 39 l'ancien Duché d'Aoste fut incorporé au départe– ment de l'Eridan. Lorsque les nouvelles des premières défaites des troupes françai– ses, battues par l'armée austro-russe du général Souvorow, arrivèrent à Aoste les ferments contre-révolutionnaires - qui bouillonnaient depuis quelques temps parmi certains éléments du peuple - s'in– tensifìèrent.40 Le 6 mai le Conseil d'Aoste, ayant eu la nouvelle que les troupes autrichiennes avaient envahi le Canavais et qu' en Val– lée plusieurs communes avaient déjà abattu l'arbre de la Liberté, convoqua une assemblée de toutes les autorités, des principaux pro– priétaires et des personnes notables de la commune pour prendre les déterminations nécessaires. I..:assemblée «considérant que le peuple de cette commune et des environs est dans une parfaite tranquillité, entiè– rement disposée à obeir aux autorités constituées actuelles, et que tou– te innovation en matière de gouvernement emporterait la destitution de dites autorités et precipiterait le peuple dans une véritable anarchie dunt les suites ne pourraient étre que très fonestes» 41 délibéra de ne rien 39 Cf. la lettre du municipai Victor Défey, adressée de Turin à ses collègues le 14 germinai an VII (3 avril 1799), selon lequel Musset «nous releva beaucoup la petite étendue de notre Vallée, son peu de population et ses petites resourses, en nous foisant obser– ver les grandes depenses qui sont attachées à un département. Cependant il nous promit qu'il s'ocuperait particulièrement à se mettre au foit de notre vallée et de foire pour elle les incombenses qui pouroient lui etre les plus avantageuses, attendu que son but est toujours de s'occuper du bonheur des peuples>> (A.H.R., Fonds Conunune d'Aoste, Lettres (1794- 1800), vol. 2, f. 383r). 40 I.:avocat Victor Défey, écrivant de Turin au président de la municipaiité d'Aos– te, le 3 germinai an VII (23 mars 1799), affirma: «]e m'adresse à vous Cit. pour infor– mer la Municipalité d'Aoste du noir chagrin qui me dévore; ma chère patrie, la province d'Aoste, qui a toujours passé à juste titre pour le siege de la paix et de la tranquilité, cette vallée qui a rétanti de tant de cris de joye à l'heureuse époque de notre regeneration, cette province qui ne cesse de temoigner son attachement à l'état rep. at aujourd'hui la disgrace de voir sa réputation jlétrie, ouvrage du noir caractaire de quelquns de ses habitants, heu– reux, trop heureux, d'ignorer pour toujours /es noms de ces monstres; ... arrivé à Turin je fo de nouveau intérogé sur le grand bruit qui court à la Capitale de la contrerévolution d'Aoste... » (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste Lettres, (1794-1800), vol. 2, f. 385'- 385•). La lettre contient d'autres affirmations à cet égard. Sa date cependant me sern– ble controverse puisque l'avocat Défey fut député pour se rendre à Turin, ensernble à l'avocat Charles-Dominique Rebogliatti, seulernent dans la séance du 10 germinai (30 mars). 41 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Comrnunaies, vol. 16, f. 109•-11Or.

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