- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commerce valdOtain à la fin du XVIII• siècle 109 mettant les communautés valdòtaines à de continuelles fournitures militaires et à de nouveaux impòts extraordinaires qui épuisèrent notre Vallée. 4 7 Lalternance des troupes d'occupation n'était cependant pas ter– minée: le 16 mai 1980 les troupes autrichiennes en fuite étaient remplacées par les troupes françaises descendues du Grand-Saint– Bernard sans presque avoir rencontré de résistance. Le Premier Con– sul arriva à Aoste le 21 mai 48 pour se rendre dans la plaine où le 14 juin, à la bataille de Marengo, il battra défìnitivement l'armé autri– chienne se rendant ainsi nouvellement ma!tre de tous les territoires de l'Etat Sarde. Désormais le sort de la Vallée d'Aoste sera lié à celui de la France. Le 4 floréal an IX (24 avril 1801) le général Jourdan, administrateur général du Piémont, conformément à l'arreté des Consuls du 12 germinai (2 avril), découpa le Piémont et la Vallée d'Aoste en six départements, divisés en préfectures et sous-préfectu– res. Lancien Duché d'Aoste fut incorporé au Département de la Doire comprenant notre vallée et le Canavais et ayant camme. chef– lieu de Préfecture la ville d'Ivrée. 4 9 Si nous nous sommes prolongés si longuement sur les vicissitu– des militaires et politiques de la Vallée d'Aoste, pendant cette épo– que, ce n'est pas à tort. Les bouleversements profonds et continuels 47 Le 27 janvier 1800, par exemple, le Bureau Général des Finances communiqua au Vice-inrendant Réan que le Conseil Supreme avait fixé une imposition générale sur toutes !es provinces de l'Etat pour l'approvisionnemenr du foin,de la paille et du bois nécessaires aux magasins militaires d'Alessandria, Acqui, Bra, Fossano, Mondovi et de Ceva. Le Duché d'Aoste, de sa part, dut contribuer pour la somme de 9.000 lires (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Lettres (1799-1800). vol. 3, f. 124•, 30 janvier 1800). 48 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 17, f. 54•. Le Conseil Communal d'Aoste, convoqué d'urgence à trois heures de l'après-midi «sur le rapport fait à l'assemblée par le noble Sindic Ruffier que le Citoyen Premier Consul de la Pépublique Française l'ayant fait appeller, peu après son arrivée en cette ville, conjointement avec Mr. l'avocat Bianco, vice-intendant de la Province, leur a ordonné de faire incessament entrer dans !es magazins militaires des subsistances destinées à l'entretient de l'Armée Française de passage en cette Province, la quantité de mille quin– taux de ris et autant de froment ou seigle, avec la tollerance d'un quart en mafs pour ces deux derniers genreS>>, disposa au sujet de cette requete. 49 Bulletin des actes de l'Administration Générale du Piémont, n° 2, p. 13-34.

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