- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

110 Joseph-César Perrin produisirent certainement des effets sur l'activité commerciale de notre région. La présence des armées d'opération, des troupes can– tonnées ou de garnison, des armées de passage et d'occupation créè– rent des difficultés énormes à cause des fournitures militaires qui épuisaient les marchés et les maisons de plusieurs produits et memes des genres de toute première nécessité. Les levées persistantes d'hommes pour l' armée régulière, pour la Milice du Duché ou pour la Garde Nationale, vidèrent les campagnes de bras valides 50 avec les conséquences que nous verrons ensuite. La guerre porta ses pillages et destructions. Les autorités essayèrent de leur mieux de parer à ces désastres. Culbutées, dans un laps si court de temps, d'un camp à l'autre, leur tache n' était certainernent pas des plus faciles. Parmi elles il y avait des royalistes, des répubblicains voire des ja– cobins qui durent souvent faire bonne mine et acte de soumission au dernier ma.ltre. Cependant leur attitude ne fut jamais dictée par la couardise, mais uniquement par leur amour vers le peuple, pour obtenir «la sureté des individus, le respect pour les propriétés et surtout les ordres les plus ejficaces pour assurer la tranquillité publique dans des instants si délicatS>>.5 1 so En octobre 1792 le commandant Villafalletto avait ordonné à la ville d'Aoste de lever d'autres 109 hommes pour le service militaire. Le Conseil communal recou– rut aux autorités supérieures faisant présent que la ville manquait de sujets propres aux armes. Le 15 décembre le comte Gaschi répondit: «Dam ces critiques circomtances je voudrais bien pouvoir dispemer le Comeil de procéder à d'autres électiom, mais la nécessité d'avoir des soldats m'oblige à vous dire que les fils uniques, lorsque le pere ou oncles sont en état de veiller sur les affaires de la forni/le, ne sontpoint, Jaute d'autres, exempts d'etre élus, et que rien n'empeche de nommer ceux memes qui ont obtenu leur congé pour indisposi– tiom personnelles si les indispositiom sont disparueS>>. Il annonça en outre que le roi avait permis (mieux aurait valu dire, ordonné) d'accepter des soldats ayant une taille de 37 onces et demie (m. 1,60) (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Lettres (1775-1793), vol. l, f. 277'-277•. 51 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 16, f. 173', 3 septembre 1799.

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