- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
Le commerce valdOtain à Id fin du XV/I/' siècle 115 se quelques, bleds, froment de France pour Chambery, des fers, acier, et la quincaillerie: toutes les drogues et tout ce qui est de quelque luxe en draperie, et étoffes, toiles fines et mousselines, dont le pays ne laisse pas de faire quelque consommation malgré son p eu de luxe.> . 11 La guerre des Alpes passa un coup d'éponge total sur tout ce commerce. Dès le début du mais d'octobre 1792 le col du Petit– Saint-Bernard fut fermé: le marquis de Sostegno ordonna au lieute– nant-colonel Dichat, 12 qui commandait ce poste, de ne laisser passer personne. Ce subalterne essaya de concilier cet ordre avec son esprit d'humanité, 13 mais il dut obéir. Il - 2. l.:ÉCONOMIE VALDOTAINE AU XVIIIE SIÈCLE Le Duché d'Aoste vivait dans un système autarcique qui ne prit fin qu'au moment de la formation du Royaume d'Italie, système à 11 C( Mémoire parallèle .. ., in D. DAUDRY, Un document économique ... , extrait, p. 15-16. 12 Cet ordre est répété dans une lettre de Solaro de Villanova adressée au lieute– nant-colonel Dichat le 17 ocrobre 1792 (C( AH.R., Fonds Challant, vol. 252/A, doc. 22), mais il avait déjà été donné avant le 9 de ce mois ainsi qu'il appert par une lettre de Dichat lui-meme (C( AH.R., Fonds Challant, vol. 252/A, doc. 25). 13 Dans une lettre, sans date, au cornee Solaro de Villanova, le lieutenant-colonel Dichat affirmait: «Les ordres de Momieur le marquis de Sosteigne que vous m'avez com– muniqué, Momieur, par votre lettre du 9 courent me parroissent bien stricte et camme il pourrait se presenter des sircomtances ou l'humanité en soufriroit si l'an re.fose le passage aux Savoyards qui peuvent étre dam le cas de s'émigrer pour eviter !es cruautés qui ne peu– vent que du moim d'étre comises soit vis a vis de la noblesse que des eclesiastiques; par l'ar– ticle de la lettre de Mr le marquis de Sosteigne je ne puis /aisser passer aucun Savoyard ny Valdaostin, aimije desirerais quelqu'explication particuliere a cet égardpour ma regie». Le cornee Solaro pour roure réponse lui riposta: «Cet ordre n'est pas trop bien exécuté: pre– nez y garde>>. Après le 17 octobre Dichat répondit: <<A l'egard du passage, je n'ai rien ne– gligé pour que toutes ceux qui se presentent soyent retenu et examiné et ensuite renvoyé; en– core hyer toute une famille savoyarde qui pleuroit a chaude /arme ont rebrouché chemin sam venir méme jusqu'au retranchement>> (AH.R., Fonds Challant, vol. 252/A, doc. 22 et 25).
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