- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commerce valdOtain à la fin du XVIII• siècle 117 mises dans leur ancien état>>. 16 Charles-Emmanuel III répondit affir– mativement et il ordonna au Conseil des Commis de faire publier cet ordre par un Manifeste dans tout le Duché d'Aoste. ~Assemblée alla jusqu'à demander au roi la permission de faire arracher les vi– gnes déjà existantes 17 appuyant cette requete par les considérations qui suivent: « Ces dispositions paroissent dautant plus salutaires, que moins on a de vignes, mieux on !es travaille, et que le particulier, foute de vignes dans la plaine, sera obligé de cultiver la colline et autres terres qui ne sont propres que pour la vigne, ce qui augmentera !es fonds fruc– tiferes». Il y avait peut-etre déjà, dans ces requetes, le souci de récupérer du terrain fertile pour l'adapter à de nouvelleii productions: la poro– me de terre et le mais d'un còté, le murier pour l'élevage du ver à soie de l'autre. ~ Le XVIII< siècle vit en effet l'apparition de ces deux premiers produits qui changèrent les habitudes alimentaires de nos habitants. Selon Vescoz 18 la culture de la pomme de terre fu t introduite chez nous en 1777, celle du mais en 1785. Mais leur emploi est attesté 16 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Lettres, édits, etc. des ducs et duchesses de Savoie (1700-1798), vol. III, folios non numérotés. 17 Le roi demanda d'erre mieux renseigné à èet égard et il se réserva de donner les ordres nécessaires. Il ordonna donc au Conseil des Commis de faire parvenir au Bu– reau des Affaires Internes les états détaillés de ces vignes «avec /es notions necessaires sur le bon ou mauvais ejfet que la destruction des dites vignes pourra produire à l'égard des propriétaires et du public» (Réponse à l'artide 9 du Mémorial, Ibidem). Le Conseil des Commis revint sur cette question dans les séances du 30 janvier, 16 février et 16 mars 1761, 29 mars, 7 mai et 6 aout 1762 (C( A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres du Pays, vol. XXXII). 1 8 P.-L. VESCOZ, Aperçu historique sur la pomme de terre, le riz. le mafs et le café suivi d'une notice sur l'Amiante et ses divers empwis, Extrait du Bulletin n° 7 de la So– ciété de la Flore Valdotaine, Aoste Imp. Catholique, 1912, p. 6 et 10. Selon Mgr. Due, d'après le témoignage du prieur Gal, la pomme de terre aurait déjà été cultivée dès le milieu du XVIII• siècle importée de France à Valsavarenche par un certain Pel– lin (Mgr. J.-A. Due, Histoire de l'Eglise d'Aoste, vol. VIII, Chatel-St.-Denis,1913, p. 326-327). Nous ne savons pas quelle valeur il faut artribuer à l'affirmation de M. An– saldo, selon laquelle la culture du mais aurait été introduite chez nous en 1736, puis– que nous ignorons la source de cette donnée. M . .ANSALDO, Peste, fame, guerra. Crona– che di vita valdostana del secow XVIII, Musumeci, Aoste 1976, p. 72-73.

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