- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
118 Joseph-César Perrin depuis la première moitié du siècle, au moins pour le màis. 1 9 Quant à la culture du murier elle s'intensifìa au cours de la deuxième moi– tié du XVJIJe siècle et l'élevage des vers à soie devint l'activité com– plémentaire de plusieurs campagnards, bourgeois et meme de cer– tains nobles. 20 Si l'agriculture constituait la première ressource du Duché, elle n'en était cependant pas l'unique. Pendant tout le XVJIJe siècle s'était en effet progressivement développée l'industrie minière et métallurgique. Celle-ci avait rejoint des proportions considérables. La recherche de nouvelles mines de fer et de cuivre, ou meme d'or et d'argent, était devenue la marotte de plusieurs personnes, ainsi que l'exploitation de ces filons. Mais l'inexpérience des entrepre– neurs improvisés ou le trop de hardiesse et de facilité avec lesquelles souvent on se lançait dans ce genre d'entreprise, furent la cause de nombreux échecs. D'après l'enquete conduite par le baron Aimé Vignet des Etoles, intendant du Duché, auprès des communautés valdòtaines, sur 19 Le 7 aout 1720 était arrivée à Aoste la nouvelle que la peste ravageait la ville de Marseille. Le Conseil des Commis prit toutes les mesures aptes à sauvegarder le Du– ché d'Aoste d'une possible contagion. Entre autres choses, il ordonna aux syndics et aux conseillers des communautés d'avertir tous les chefs de famille de se procurer une provision de grains nécessaires pour l'entretien de leur famille pendant une année. Afìn de conna1tre la quantité réelle des grains disponibles il ordonna d'en faire la visite pour en établir le montane. Le Duché ne disposant que d'environ 2000 sacs de grains, le Conseil des Commis délibéra «defaire former au plustost un magasin d'environ 3000 sacs de grain, savoir de 2000 sacs de seigle, de trois à quattre cent sacs de meglia ou soit bled turc et le reste de ftoment et d'envoyer pour ce suiet secrettement le sire marchand d'Avise dans le Canaveys, le Vercelois et la Lomeline pour en allerfaire la provision a oeco– nomie.... >> A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres du Pays, vol. 27, séances du 7 aout, du 3 et 21 octobre et du 4 novembre 1720, p. 359,382,385-386 et 390. 20 A Chatillon, par exemple, le notaire Pignet et le cocher Sobol élevaient des vers à soie en 1768 (Cf. A.H.R., Fonds Challant, vol. 269, Lettres (1761- 1769), doc. 8bis/B). A son tour le comte Charles-Octave de Challant en cetre meme année, faisait cultiver le murier à Chatillon, à Verrès et à Issogne. Cf. Ibidem. Le 3 mars 1790 le Conseil Communal d'Aoste mit à l'enchère le bail des mtlriers qui bordaient le Champ de Mars de la Cité, au Plot. I.:adjudication fut faite en faveur de Marietty. A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 15, f. 145v et 158r.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=