- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
124 Joseph-César Perrin Les eaux de Courmayeur, auxquelles s'étaient intéressées les du– chesses de Savoie, eurent une popularité immédiate. I..:historien De Tillier affirma à leur propos: «Elles sont en crédit et en reputation non seulement dans !es Etats de notre souverain, mais encor chez !es étran– gers qui y accourent ou !es envoyent prendre tous !es ans au mois de jul– liet et quelques fois encor en celluy d'aoU.St». 31 Le développement des bains de Pré-Saint-Didier fu t plus lent, mais cene localité aussi fu t assez fréquentée. 32 En 1770 l'abbé Jean-Baptiste Perret découvrit la source d'eau minérale de Saint-Vincent qui fu t bientòt connue et exploitée.33 Il - 3. LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET COMMERCIALE La présence d'une agriculture extensive et d'une industrie miniè– re et métallurgique en expansion, l'appon d'un commerce d'expor- 31 J.-B. DE TILLIER, Historique.. ., ci t., p. 97. 32 Les habitants de Pré-Saint-Didier riraient profìt de ces bains en louant des lo– gements aux curistes. En 1790 certain Jean-Pierre Orset avait recouru au Conseil des Commis afìn d'obtenir un pret pour rebatir sa maison incendiée. Le Bureau Général des Finances, lu le rapport de l'lntendant du Duché et considérant «le défaut de loge– ment à Pré-St-Didier pour !es personnes qui se rendent aux bains>> donna la permission d'accorder ce pret (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres du Pays, vol. XXXIX, f. 52 r. 33 Cf. A. DRUETII - A. STELLA, La Sorgente d'Acqua Minerale di St-Vincent detta «Fons Salutis» (Valle d'Aosta). Relazione di Studi, Osservazioni e Lavori. Relation manu– scrite (A.H.R., Fonds E. Page, volume 22, Saint-Vincent et sa fontaine d'eau minérale, doc. 27). La fontaine jaillissait d'une pièce de terre de Jacques-Joseph de feu Vincent Gorris. Celui-ci par acte du 3 mai 1808 vendit ce terrain et la source au curé Jean– Baptiste Freppaz et au percepteur Jean-Baptiste Morenaz pour le prix de 30 francs et sous la condition que sa famille et celles de ses &ères puissent jouir gratuitement des eaux. (Ibidem, doc. 3 et 4). Par contrat du 2 juin 1820 le curé vendit à son tour tous ses droits à la commune de Saint-Vincent pour le prix de 40 francs et sous la réserve de la jouissance des eaux pour lui, pour !es futurs curés de Saint-Vincent et pour !es curistes qui prendraient pension à la cure (Ibidem, doc. 3 et 5). La Commune y fìt fai– re !es réparations nécessaires. Déjà en 1779 l'intendant Vignet des Etoles avait or– donné au secrétaire insinuateur Régis «de foire exécuter en économie partie des ouvrages portés par !es instructions de Mr le chevalier capitaine d'arti/ferie De Buttet pour la re– cherche de la fontaine d'eau minerale riere St-Vincent>>(Ibidem, doc. l; A. DRUETII - A. STELLA, op. cit., p. 6-7).
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