- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
132 Joseph-César Perrin adaptées aux exigences cles temps et du commerce. Les travaux d'amélioration entrepris au XVI• et au XVII e siècles n' étaient pas suffìsants faute de capitaux. Les défilés de Bard, de Montjovet et de Pierre-Taillée, la conformation du sol, la proximité de la Doire dans certains endroits, la présence de nombreux torrents à traverser de– mandaient cles dépenses énormes que les communautés locales, aux– quelles revenait l' entretien cles routes, ne pouvaient pas affronter. Ce ne fut que dans la deuxième moitié du XVIII• siècle qu'une politi– que d'amélioration routière fut entreprise. Son résultat fut l' élargis– sement du «chemin royal» (ainsi était appelée la route principale qui longeait la Vallée) de Pont-Saint-Martin à Aoste. Les premiers travaux avaient commencé vers 1760. Les tronçons élargis en 1760-1762 avaient couté plus de 15.000 livres. Dans les séances du 17 et du 18 mars 1763le Conseil cles Commis 4 examina les plans topographiques du nouveau chemin royal depuis la Cité jusqu'à Pont-Saint-Martin qui, soit dans les tronçons empruntant un nouveau tracé, soit dans les anciens, devait avoir une largeur de 15 pieds (4,68 m.), outre les fossés. Le devis cles travaux montant à la somme de 60.000 livres, le Conseil cles Commis décida de sou– mettre les plans au Roi espérant «que S.M voudra bien concourir à seconder son intention à ce sujet par quelque libéralité», afìn «d'entre– prendre et poursuivre ces dits ouvrages avec la célérité qu'il con– viendroit>>.s Mais S.M. fìt la sourde oreille. Tout en reconnaissant que cette oeuvre rendait «le chemin roia.l non seulement plus commode et plus court , mais encore praticable avec toute aisance aux grandes voitures à roue.r>> et tout en louant cette entreprise, il laissa au Con– seil cles Commis de «déterminer tout ce que vous jugeres etre plus utile, plus économique et supportable par le public et par les particuliers pour tentiere peifection de cette route en en combinant l'execution en pro– portion des forces des contribuables et du Pays qui en doivent supporter 4 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres du Pays, vol. 32, p. 877-880. Les cartes avaient été dressées pat l'ingénieur Carelli. Elles étaient accompagnées d'ins– ttuctions et du devis des ttavaux qùil fallait exécuter. s Ibidem, p. 879-880.
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