- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

134 Joseph-César Perrin la grande route de Pont-Saint-Martin à la Cité, en hiver, avec les grands chariots à boeufs. 10 I..:Intendant Vichard de Saint-Réal cons– tata que «ces sortes d'envois devenant tous les jours plus difficiles et étant souvent arretés ou retardés le long de la grande route dès Pont– Saint-Martin ici par les versements des eaux, par les glaces et autres empechements qui dans cette saison obstruentfocilement les routes et cet inconvénient dégoutant les charetiers et retardant considerablement le service». Le 22 janvier il ordonna par conséquent à toutes les com– munautés traversées par le chemin royal de «veiller journaillierement à ce qu'elle soit toujours maintenue en bon état en en foisant déblayer les pierres, detourner les eaux, rompre et couvrir les glaces et enlever les neiges qui peuvent la rendre d'un accès difficile aux chariots, en com– mandant au besoin les corvées nécessaires». 11 Pour ce qui concerne le restant du Duché la situation était beau– coup plus mauvaise encore. Sur la grande route centrale les chariots ne pouvaient souvent aller que jusqu'à Pierre-Taillée. 12 Pour les val- IO A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Lenres (1775-1793), vol. l, f. 282r. " A.H.R., Ibidem, f. 283r. Le problème de la neige et de la giace était à l'ordre du jour. Dans un recours du 31 octobre 1792, le Conseil Communal d'Aoste se préoccupa que <<pendant cet hiver /es routes du Piemont ne viennent à etre interceptées et impraticables, par l'abondance des neiges et des glaces, pour /es chariots pour des intervalles de tems notables camme il est arrivé plusieurs fois et notamment l'année dernière>> (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 15, f. 306v). Le déblayement des neiges était fàit par !es communautés sous forme de corvée ou confìé à des entrepreneurs. Le 10 février 1795le Conseil Communal d'Aoste émit mandat de payement aux sieurs Jean-Baptiste Empereur et Jaccaz, préposés pour le dé– blayement des neiges sur le grand chemin dans le territoire d'Aoste, du còté de Sarre et de Saint-Christophe. Les ouvriers étaient payés à raison de 20 sols par jour (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol.l6 f. 166v-167v). Pour l'hiver 1795, à partir du 10 janvier, furent employées 258 journées pour le déblayement de la grande route, du Plot à Clos-Neuf et du Pont-de-Pierre aux confìns de Saint-Christophe, et 105 et demie pour celui des rues et des places de la ville (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Pièces Justifìcatives (1794-1795) vol. 15). 12 Ainsi affirme l'Intendant du Duché dans une lettre adressée le 23 mai 1794 au comte Botton de Castellamont (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des lettres de l'Intendant (1794-1795), f. 6v). Meme dans la bonne saison !es chariots em– ployaient trois jours de chemin pour transporter de 30 à 35 rubs de marchandise

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