- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commerce valdOtain à la fin du XVIII• siècle 135 lées latérales il fallait transporter les marchandises à dos de mulet et dans certains endroits meme à dos d'homme; en outre les chemins étaient si mauvais que «dans la pluspart des endroits on ne peut char– ger les mulets que de 6 a 7 rubs de foin en un seul foix à pointe de bat». 13 Aucune vallée latérale était desservie par un chemin carrossa– ble et parfois meme par des chemins muletiers. «Aimi - affirmait le Conseil des Commis dat:ts sa séance du 11 et du 12 janvier 1792 - les vallées de Cogne, de la Vallaise et Gressoney, de Valgrisanche et autres sont presque sam chemins accessibles meme à de simples betes de charge». 14 La situation était sans issue car la construction, l'élargissement et l'entretien des routes pesait uniquement sur les caisses des commu– nautés déjà saignées à blanc par les impÒts. Le Conseil des Commis, conscient que cet état de choses était extremement nuisible au com- d'Aoste à Morgex. (Ibidem, E 27•). Un projet d'élargissement de la roure de la Cité d'Aoste à Pré-Saint-Didier avait été repoussé, évaluant qu'elle n'aurait pu arnéliorer le commerce avec la Savoie (étant donné que de Pré-Saint-Didier à Bourg-St-Maurice la route n'aurait pu erre rendue chariotable), qu'il n'y aurait eu d'avantages que pour ceux qui se rendaient aux bains de Pré-St-Didier et aux eaux de Courmayeur et que le prix était trop élevé. «<l reste donc à considerer - concluait-on - si cet avantage puisse balancer une dépense de 11O. 880, 'l.uoique partagée en plusieurs années, à la charge d'un Duché qui actuellement pour !es ajjranchissements demande un secours et pret aux finan– ces; on ignore si le transport des danrées depuis Pré-St-Didier à la Cité forme un objet proportionné à la susdite dépense; on ne dissimulera néant moins que la susdite route de quelque façon peut etre regardée comme militaire>> (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Conseil des Commis, vol. 217, s.d.). 13 A.H.R., Ibidem, E 7'. 14 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres du Pays, vol. 39, E 82•. D'ailleurs, meme dans la plaine, hormis le chemin royal, la siruation souvent n'était pas meilleu– re. Le 18 mai 1791 le Conseil Communal d'Aoste considérant que «la plupart des che– mins sont d'une capacité si étroite par rapport aux empiétemens qui se sontJait sur iceux où à peine deux personnes peuvent aller de front et moins deux betes chargées peuvent se contrepassen> et se prévalant de la faculté que chaque communauté avait de fìxer la lar– geur des chemins communaux, établit que sans préjudice de ceux qui avaient déjà une arnpleur plus grande tous !es chemins eussent la largeur de neuf pieds du Pays (2,80 m.). Il ordonna par conséquent «qu'en conformité du reglement susdit /es propriétaires voisins releveront /es murs, /es fairont reculer et en replanteront /es haies respectivement>> (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 15, E 213•).

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