- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commerce valdotain à la fin du XVIII' siècle 141 frontières et les mesures protectionnistes poussaient les Etats sardes vers un système autarcique, qui favorisait ainsi le commerce interne. Mais les défenses d'exportation ou d'importation 26 des marchandi– ses ne pouvaient qu'amoindrir le mouvement commerciai de ces états. A còté des protections douanières, un autre obstade genait la li– bre circulation des marchandises: c'étaient les péages. Ceux-ci, étant donné l' extreme morcellement du Duché divisé en un grand nom– bre de seigneuries, avaient foisonné au Moyen Age. Meme si plu– sieurs d'entre eux avaient été éteints et d'autres étaient tombés en désuétude, leur nombre à la veille de la Révolution française était toujours assez consistant. Le Conseil des Commis s'employa à les faire supprimer. Déjà par délibération du 17 décembre 1774 le Conseil, considé– rant qu'il aurait convenu à la généralité du Duché «d'acheter des Royales Finances le péage de Montjovet pour teteindre, attendu les charges qui genent le commerce de ce dit Duché non seulement pour les droits, mais encore pour les engaries journalieres qu'il entrene»P pria le Roi d'affranchir ce péage. Cela fut fait moyennant la somme de 6.000 livres par Lettres Patentes du 17 février 1775. 28 26 Le 23 décembre 1793, constatant que <<essendosi proibito in Francia l'ingresso di tutte le merci degli Stati, con cui essa è in guerra, S.M è tanto più nel caso di usare in tal parte del diritto di rappresaglia, in quanto che, oltre all'allcntanarsi così dal suo dominio tanti generi di mero lusso da colà provenienti, ridonderà dall'esclusione delle merci de' Francesi un maggior avviamento ed attività alle manifatture de' suoi sudditi>>, la Royale Chambre cles Comptes défendit l'importation de tout genre de marchandises de la France et cles provinces sardes occupées par !es Français. Cf. A. DUBOIN, Raccolta per ordine di materie delle leggi... , cit., rome XV, voi, 17, p. 1364. Après la défaite du Pié– mont, le traité de paix du 15 mai 1796 conclu avec la République Française prévit à l'artide 7 un traité commerciai et la reprise cles relations corrimerciales ainsi qu'elles étaient avant la guerre. Cf. A. DUBOIN, Ibidem, p. 1295. 27 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres du Pays, vol. 35, f. 9•-9v. 2 8 Dans !es comptes rendus par le médecin Défey, trésorier du Duché, pour l'an 1775, au n° l de la voix «Mandats sur !es fonds du Duché» l'on trouve cette menrion: «Le trésorier soubsigné a payé aux Royalles Finances la somme de six milles livres pour le prix de l'extinction du peage de Montjovuet ainsi que conste par la Royalle Patante du 17 février 1775 et quittance du 20 mars 1775, signée Turbillio, trésorier des Finances. .. >> (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Conseil cles Commis, vol. 47, liasse l, bilan de l'année 1775).

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