- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commerce valdOtain à la fin du XVII/' siècle 145 Martin et la cité d'Aoste facilitèrent les rapports commerciaux entre le Duché et le Piémont, d'autant plus que la Royale Chambre des Comptes, par arrèté du 28 mai 1783, avait supprimé le droit de péage de Borgofranco contre lequel le Duché d'Aoste et la ville d'Ivrée avaient recouru conjointement. 34 De Turin à Aoste l'on avait clone reporté cette «liberté de commerce» que demandait l'intendant Vignet des Etoles.35 III- 3. LES DISETTES «Les historiens admettent de plus en plus volontiers - nous dit Guy Beaujouan 36 - que, jusqua la fin du XVIIP siècle, les conditions météorologiques injluaient puissamment sur la vie des societés essentiel– lement agricoles et constamment préoccupées du problème, toujours dif– ficile, des subsistances. Les focteurs économiques et démographiques dé– pendent en partie des événements historiques; les fluctuations climati– ques sont, en revanche, une sorte de cause primière dont il est bien ten– tant d'exagérer l'importance>>. :Léclat mème de la Révolution française peut ètre mis en relation aux mauvaises conditions climatiques de l'époque qui causèrent une série de disettes. Au malaise pré-révolu– tionnaire «si aggiunse repentinamente la catastrofe del 1787-1789; 34 <Abbiamo pronunciato e pronunciamo - affirme la sentence - non competere al feudo e per esso al vassallo di Borgofranco la ragione d'esiggere ilpedaggio per le robbe e merci che saranno di transito per detto luogo e suo finaggio per condursi alla città d1vrea e che si condurranno dalla medesima>> (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres du Pays, vol. 35, f. 70•-71•) 35 Un dernier obstacle consistait il est vrai dans la fermerure des portes de certai– nes bourgades, comme il appert d'une lettre de l'Intendant du Duché au comte Gra– neri, du 4 juillet 1795: «••• il se trouve une multitude de communautés au delà du fort de Bard qui sont obligé de faire ouvrir les portes pour recourir à lui (au médecin) dans la nuit» (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des lerrres de l'lntendance (1794- 1795), f. 152•- 152•. Mais cet inconvénient n'était pas tellement grave, puisque la fer– meture des portes ne s'effectuait que pendant !es heures de la nuit. · 36 G. BEAUJOUAN, Le temps historique. Les suggestions de l'économiste et du géophy– sicien in L'histoire et ses méthodes. Recherche, conservation et critique des témoignages, Gallimard, 1961, p. 62.

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