- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commerce valdlitain à la fin du XVIII• siècle 149 siderable coulure aux vignes, au point que dans le tems présent meme de la récolte des grains en blé et ftoment, le prix en est excessif, tandis que dans ce tems surtout il devrait etre beaucoup inférieur, de meme que ce– lui du vin». 46 Le jour précédent (18 juillet) le Conseil des Commis aussi s'était préoccupé de cette situation de disette; de la meme façon qu'il avait déjà pratiquée quelques années auparavant pour contenir la hausse des prix des céréales, il proposa d'approvisionner le magasin d'Aoste pour faire face aux difficultés que la mauvaise ré– colte aurait occasionnées. Il délibéra clone l' achat de 300 sacs de sei– gle qui auraient du etre mis en vente au moment opponun. 47 A ces causes naturelles, il fallut en joindre d'autres dues à la guerre. Le Conseil de Ville, en 1794, se plaignit que la mauvaise récolte avait été occasionnée par la grande quantité de pluie, par les gelées et par la grele, mais aussi par le fait «que l'on n'a pu semer que dans la plus arrière saison, foute d'ouvriers cultivateurs qui par les cir– constances de la guerre ont été employés comme milices et pour les pi– quets d'étape». 48 La requete du 13 juillet 1795 ajoute à ce manque d'agriculteurs, employés pour le service militaire, le défaut de betes de somme et de labour «occupées aux voitures publiques pour le service des troupes de V..Mi>. 4 9 Par surcroit les troupes campées et stationnées dans le Duché provoquaient souvent des dégats aux cultures qui baissaient encore la production de ces denrées.so Cet état de disette des céréales, qui constituaient l'élément pre– mier de l'alimentation de l'époque, se faisait sentir d'une façon tou– te particulière à Aoste. Ici, la concentration de la plus grande panie 46 A.H.R, Ibidem, ( 98•. 4 7 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres du Pays, vol. 40, séance du 18 juil– let 1797. «De plus - y est-il di t - prenant en comideration que les bleds seigles ont beaucoup manqué dam la montagne à cause des neiges tombées en juin dernier, en partie aussi en pleine à cause des grandes pluyes, a délibéré d'en faire la perite emplète de trois cent sacs aux ftaix de la généralité de la province pour etre, au besoin, exposé en tems aux marchés et supplie S.M. de vouloir bien l'y autorisen>. 48 A.H.R., Ibidem, séance du 17 juillet 1794, ( 113•. 49 A.H.R., Ibidem, ( 198'. 50 A.H.R., Ibidem, séance du 17 juillet 1794, ( 113•; séance du 10 septembre 1796, ( 48r-49r; séance du 1cr aout 1799, ( 157'.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=