- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
Le commerce valdOtain à la fin du XVIII• siècle 157 et la descente des troupeaux des alpages, l'ouverture des foires et toutes ces autres dispositions qui pouvaient faire cesser les possibi– lités de nouvelles contagions. Quoique les précautions prises fussent assez sévères, le fléau se propagèa et pendant l'espace de trois ans il sévit dans le Duché causant de lourdes pertes au cheptel valdotain. Je ne connais pas des statistiques concernant la diminution du bétail pendant cette période. Lactivité intense déployée par le Con– seil des Commis pour isoler et arreter la maladie et d'autres données nous font cependant croire que la mortalité était assez élevée. La contagion fìt ses victimes surtout au début de l'année 1796 quand les paysans, surpris par l'attaque soudaine, n'avaient pas encore pris conscience du danger de cette épizootie et ne connaissaient pas les moyens pour s'en défendre. Au début de l'année 1796la maladie qui avait atteint l'étable du médecin Louis-César Forré, d'Aoste, lui emporta 17 vaches et genis– sons.71 Toujours dans la seule Ville d'Aoste du 7 au 31 janvier péri- diverses tanneries dans les foux bourgs de cette ville pourrait dispenser de foire les fosses à chaux vive.. . pourvu que quelqu'un desproprietaires des dites tanneries voulut se charger de recevoir et de piacer tout de suite dans la chaux vive toutes les peaux des bétes bovines qui creveront dans l'étendue du territoire de cette communauté>>, chargea de la besogne le tanneur Aimé Boch < propriétaire d'une tannerie considerable et achalandée située dans l'une des extrémités de la présente Ville>>. Celui-ci accepta de désinfecter et de tanner !es peaux (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 16, f. 3•-4•, séance du 13 janvier 1796). 71 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 16, f. 14•-15', séance du 15 février 1796. Au dommage de la perte des bovins s'ajoutait celui des fraix pour leur enterrement. Le médecin Louis-César Forré devait payer à la Commune d'Aoste la somme de 127 livres et 10 sols <<à raison de L. 7.10.0 chaque béte; savoir cinq livres à ]oseph Pinet et Bartelemi Porliod établis par cette admi– nistration pour le transport et enterrement des dites bétes à forme de sa delibération 4 jan– vier demier, vint cinq sols pour chaque béte à ]ean Antoine et]acques Clarin établis pour l'écorchement d'icelles par déliberation subséquente 13 méme mois, enfin autres vint cinq sols par béte au valet de Ville ]ean-Louis Passerin établi par dite déliberation 13 janvier pour inspecteur aux dites operations et pour la remission des cuirs en tannerie et tenir de tout une notrefide/e.>.
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