- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

158 Joseph-César Perrin rent 50 bovins. 72 Ces chiffres montrent à eux: seuls l'ampleur du fléau. Mais les pertes continuèrent à ètre nombreuses aussi ensuite. Ainsi le l O septembre 1796 et le 19 juillet 1797 le Conseil de Ville recourant au Roi pour ftxer le prix en argent des cens féodaux souli– gna que «la maladie du bétail... foit encor journaillièrement du pro– grès et des ravages, meme dans les alpages où le bétail est plus nombreux>>.7 3 Après avoir causé d'autres pertes pendant l'été de l' année 1797,7 4 ftnalement l'épidémie cessa laissant cependant un grand vide dans le cheptel. « Considérant que si bien le fléau de la ma– ladie épidémique du bétail a cessé, - rappelait le Conseil de Ville en 1798 - touttefois les nombreuses parties de cette province qui en ont été atteintes n'ont pu etre relevées jusqu'ici des pertes et des dommages qu'elles ont soufert et dont elles ressentent encore le poùl>>.7 5 A la perte des bovins, s'ajoutaient d'autres dommages qui pe- 72 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 16, f. 16•, séance du 2 mars 1796, et f. 19•, séance du 7 mars. La maladie avait aussi emporté la plupart des taureaux et les possesseurs de ceux qui y avaient échappé ne permettaient plus aucun accouplement de crainte que les vaches ne fussent attein– tes du mal contagieux. Le Conseil de Ville, «comiderant la perte incalculable qui resul– terait à ce public par le defout de cette reproduction>>, délibéra d'achéter deux taureaux pour les mettre à la disposition des agriculteurs de la ville (Ibidem, f. 18•). 73 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 16, f. 98•-98•. Lampleur de la mortalité des bovins est aussi demontrée par cet au– tre phénomène: l'accroissement rapide du nombre des chèvres auxquelles les paysans recouraient pour parer au manque de subsistance. Le Conseil communal d'Aoste dut intervenir à cet égard le 3 mai 1799 pour freiner et corriger cette habitude. << Comidé– rant - lisons-nous dans les procès verbaux de la municipalité - que l'abus qui s'est introduit de tenir des chèvres dam cette commune s'augmente journaillierement et que la tollerance suggerée ces années demières par la rareté du bétail doit cesser, elle a déliberé, conformément aux dispositiom de la loi du Il nivose demier et du Reglement particulier de cette province, de deffendre à chacun indistinctement de tenir et[aire paitre des chèvres dam le territoire en plaine ou en vignoble de cette commune, sam préjudice des permissiom particulieres que /es circomtances pourront solliciter la municipalité et ce sous /es peines desja établies et autres plus graves que l'on serait dam le cas d'infligen>. Cene défense fut notifìée au moyen d'un manifeste et les gardes champetres reçurent l'ordre de faire les rapports de contravention. (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibéra– tions Communales, vol. 16, f. 108•-109•). 74 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registre d'Edits et Manifestes... , cit., 6 juil– let 1797. 75 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 16, f. 46•, séance du 18 juillet 1798.

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