- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
Le commerce valdOtain à la fin du XVIII' siècle 159 saient sur l'économie valdòtaine. La crainte d'augmenter les occa– sions de contagion avait fait prendre une décision qui ne pouvait que freiner les possibilités de commerce intérieur et surtout celui d'exportation. Par l'artide 6 de son manifeste du 14 décembre 1795, le Conseil cles Commis avait en effet défendu, jusqu'à nouvel ordre, de conduire sur les foires et les marchés de la Ville et de tou– tes les communautés du Duché «des betes bovines de quelque lieu qu'elles proviennent, excepté de la Suisse et du Valais, sous peine, en cas de contravention, de cinquante écus, et à défout d'une année de chai– ne».76 Le 13 février 1796, cette défense fut étendue non seulement aux villes et aux communautés, mais «èncore à tous les villages, ha– meaux, bourgades et maisons isolées du dit Duché où il y aurait du bé– tail infecté ou suspecté de l'etre». De plus l'interdiction ne concernait plus seulement les foires et le marchés, mais meme la conduction du bétail d'une communauté, hameau, village, bourgade ou maison isolée à l'autre «sous quel pretexte que ce soit, pas meme sous celui de consommer les foins que l'habitant d'un des dits endroits infectés aurait dans des maisons d'un autre endroit non infecté, sauf à lui foire trans– porter les dits foins dans le lieu de sa résidance ordinaire». 77 Cet ordre fut nouvellement publié par le Conseil cles Commis le 6 juillet 1797.7 8 Ainsi les pertes de bovins causaient d'une part cles problèmes de ravitaillement au moment où le Duché voyait augmenter sa popula– tion par la présence de nombreux étrangers et cles troupes régulières; d'autre part la diminution du cheptel valdòtain, la fermeture cles foires et cles marchés, les mesures restrictives prises à l'égard de la circulation du bétail portaient une autre grave atteinte à notre éco– nomie frappant l'une cles branches les plus actives de notre commer– ce. Les Valdòtains voyaient ainsi diminuer une autre possibilité 76 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Recueil d'Edits et Manifestes... , cit., 15 dé– cembre 1796. De cette défense étaient exclues les betes attelées pour la conduite des marchandises et celles qui étaient vendues aux boucheries, pourvu qu'elles soient mu– nies d'un certificar de santé et qu'elles ne proviennent pas d'un lieu déjà infecté parla maladie du bétail. 77 Ibidem, manifeste du 13 février 1796. 78 Ibidem, manifeste du 6 juillet 1797.
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