- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
162 Joseph-César Perrin confié aux femmes et aux vieillards. eagriculture ne pouvait qu'en souffrir. Le Conseil de la Ville d'Aoste fit présent cet état de malaise et de diffìculté mettant l'accent sur le manque de cultivateurs, no– tamment le 17 juillet 1794 et le 13 juillet 1795. 82 En cette dernière année il déclara que la mauvaise récolte des céréales dans le territoire de cette commune et dans tout le Duché en général n'était pas seu– lement due aux conditions atmosphériques adverses, mais surtout au fait que <<plusieurs . terres n'ont pu etre cultivées ni meme ense– mencées, que d'autres ne l'ont été que dans l'arrière saison de l'année dernière, par défout d'ouvriers cultivateurs occupés dans ces circonstan– ces au royal service militaire et par défout de betes de somme et de la– bours occupées aux voitures publiques pour le service de V.M>>. 83 Cette dernière affìrmation correspond à la vérité et quelques exemples suffìront à la démontrer. Par ordre du Bureau de l'Inten– dance du Duché, le 15 septembre 1792, le Conseil Communal d'Aoste dressait le ròle des particuliers de la commune destinés à fournir les mulets ou les chevaux nécessaires pour le transport des grains pour le service de la troupe du magasin de la Trinité, à Aoste, jusqu'à La Thuile pendant les journées du 17, 19, 20 et 21 septem– bre. Les propriétaires des betes devaient aussi fournir le conducteur. Pour la seule journée du 17 septembre furent commandés 147 mu– lets et chevaux et donc aussi 147 hommes. 84 Le 25 septembre l'In– tendant Vichard de Saint-Réal ordonnait au syndic de la Ville de commander 50 chevaux ou la quantité de chariots nécessaires au transport d'environ 100 balles pour le service du Roi. 8 5 Une semai- 82 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 16, f. 113v-114< et 198<-198v. 83 Ibidem, f. 198'. 84 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 15, f. 290v-294•. Le prix flxé pour le transport d'une charge de deux balles d'Aos– te à La Thuile était de six livres pour chaque voyage. Les conducteurs étaient respon– sables de la pene éventuelle du grain, ils devaient fournir !es harnais et ils devaient se présenter au magasin de la Trinité enue le cinq et !es six heures du macin «à peine de brigade.>. 85 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Regisues des lertres (1775-1793), f. 274; Re– gistres des Délibérations communales, vol. 15, f. 299v.
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