- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commerce valdOtain à la fin du XVIII• siècle 169 plicitement que les Valdòtains avaient tiré profìt de la guerre par une reprise du commerce et par la vente du bétail et de ses produits. 2 A la fin du XVIII< siècle le Duché d'Aoste vécut une époque semblable à celle qui avait précédé 1748. Ces années aussi furent ca– ractérisées par les memes phénomènes d'alors ou peu s'en faut. Quelles furent les conséquences sur le commerce valdòtain? IV - l. LES FOURNITURES MILITAIRES AUX TROUPES PIÉMONTAISES ET D'OCCUPATION Dès l'éclat de la guerre les Valdòtains furent soumis à de nom– breuses corvées d'hommes et de betes à somme pour le transport cles vivres et du matériel de tout genre nécessaires aux besoins de l'armée piémontaise. Les grains, le foin, la paille et les aurres denrées prove– naient en partie du Piémont et ils étaient amassés dans les locaux que les administrations communales devaient mettre à la disposition cles services de guerre. Mais les convois arrivaient très souvent avec beaucoup de retard ou bien ils n'étaient pas suffìsants. Les Valdò– tains durent alors suppléer à la carence du service royal et pourvoir à l'approvisionnement cles troupes. Ce fut le début d'une longue et épuisante requete de fournitures militaires auxquelles nos popula– tions durent faire front pendant une dixaine d'années: fourrage pour la cavalerie, bois pour le chauffement, produits alimentaires (pain, fromage, beurre, oeufs, vin, eau-devie, etc.) pour les soldats, couver- 2 Dans sa relation sur le déroulement de I'Assemblée des Trois Etats, le Général des Finances De Gregori relata l' opposition faite par les députés des communautés à l'augmenration du donatif extraordinaire. Il dit, entre autres choses: «l motivi allegati per non estenderlo a maggior somma forono ] 0 ilgrave donativo straordinario pagato pen– dente tutto il sessennio scorso, in cui si allegava che si fosse impiegato il denaro provenuto dai vantaggi goduti per causa del commercio augmentato e profitto ricavato dalla vantag– giosa vendita de' bestiami e loro frutti; ... ». (Cf. E. BOLLATI, Le Congregazioni..., cit., p. 313).