- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commerce valdOtain à la fin du XVIII< siècle 175 5. chaque marchand devra verser au receveur de la ville les 7/10 de la mannaie 13 qu'il tirera de son commerce; 6 . défense d'accaparer les denrées. Le fait qu'on ait du obliger les commerçants à exercer leur pro– fession est le signe le plus évident du malaise qui règnait parmi cette catégorie de ciroyens. Conttairement aux affirmations de 1748 du Général des Finan– ces, sous la Révolution le commerce n'avait pas fleuri en Vallée d'Aoste à cause de ces fournitures et de l'état de guerre. Si à son éclat les commerçants ont pu tirer un bénéfìce par le passage et la présence des troupes piémontaises et de la Milice valdòtaine, au fur et à mesure que la guerre prit d'ampleur ce bénéfìce se transforma en perte à cause des pillages et des voleries de tour genre que des troupes indisciplinées et souvent affamées commettaient. Mais la lourde imposition des fournitures militaires n'intéressant pas seulement les commerçants, mais la population roure entière, ce malaise était général. Les réquisitions de vivres avaient créé des pro– blèmes nouveaux aussi aux campagnards et engendré des nécessités de ravitaillement qui modifìèrent les rapports habituels entre la ville d'Aoste et la campagne. IV- 2. VILLE ET CAMPAGNE Le passage et le séjour des armées et la nécessité de pourvoir à leur entretien avait en effet posé le grave problème du ravitaille– ment. 13 La pénurie de monnaie, surtout des petites pièces, avait été constante pendant roure la guerre. Déjà en octobre 1795, devant une requete de pret de 12.000 lires en monnaie et de 30.000 lires en billets demandé par l'intendant général de Saint-Réal, le Conseil de Ville avait répondu «qu'il sera probablement impossible de trouver la som– me en monnaye y désignée, eu égard à la pénurie extreme du numeraire, notamment de– puis le change des pièces de sept sols et demi et de quinze sols, auquel la Trésorerie n'a foit face qu'en billets, età la dépense joumalière que !es habitans de la ville sont obligés de foire pour l'achat des commestibles qui lui viennent des paroisses et se payent ordinairement en monnaye comme objets de petit détail>> (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 16, p. 211', séance du 2 octobre 1795).

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