- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

182 )oseph-César Perrin qu'ils pouvaient fournir étaient inférieures à la demande du marché d'Aoste. 24 Ainsi à une demande croissante de vivres et de denrées, à Aoste et dans les gros bourgs du sillon centrai du Duché, due à l'augmen– tation de la population stable ou temporaire, s'opposait une rareté voire parfois la disette de ces memes marchandises causée par les facteurs ambiants que nous avons examinés précédemment et par les réquisitions pour les troupes piémontaises, austro-russes et françaises. Cette différence entre la demande et l'offre, unie à d'autres fac– teurs tels que cles tentatives de monopolisation cles marchés et d'ac– caparement, détermina une hausse continuelle cles prix sur le mac– ché valdòtain. N - 3. LE MARCHÉ ET LES PRIX La vente cles denrées alimentaires était réglée par les articles 18- 27, titre XVIII (De la Police), du Règlement Particulier pour le Du– ché d'Aoste, approuvé par Lettres Patentes du 13 aout 1773. I..:article 18 établissait que dans les communautés n'ayant pas la possibilité de former cles statuts de police urbaine (clone toutes les communes valdòtaines, à l'exception d'Aoste), les juges et les officiers locaux en 24 Cela est confirmé, par exemple, par le fait que !es denrées fournies furent bien inférieures à la quantité établie par l'ordre du 15 juillet 1799. (Cf. note 23). Mais sur– tout par la nécessité que la commune d'Aoste eut de recourir à des entrepreneurs. Pour obvier «à la rareté observée sur le marché de cette Ville desdits genres et notamment des graim que cette province tire nécessairement du Piémont>> le Conseil d'Aoste, le 11 pluviòse de l'an VII (30 janvier 1799) accepta !es propositions faites par Augustin Se– condino, habitant en cette ville, qui s'obligeait <<de fournir sur le marché de cette ville toute la quantité de froment, seigle, ris et mafs qui pourra y étre nécessaire pendant six moiS>>. Le 27 mai suivant ce Conseil <<comidérant qu'il a bientot épuisés toutes !es ressour– ces qui étaient dam son pouvoir auprès des habitants de diverses communes du Pays pour fournir jusqu'ici le froment nécessaire à la munition pour la subsistance de la force armée sur !es frontières de cette province>> renouvela la convention avec le meme Secondino (A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales, vol. 16, séances du 30 janvier et du 27 mai 1799). ·