- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
Le commerce va/dQtain à la fin du XVII!< siècle 185 de disette de certains produits. Leur présence n'a pas eu, au con– traire, une grande influence à l'égard des prix. Le moment était tout à fait particulier et plusieurs facteurs vinrent ébranler l'économie de marché. La guerre et ses conséquences fìrent souvent sauter les mé– canismes assurant l'équilibre entre l'offre et la demande; le manque presque constant de certaines denrées alimentaires, les accapare– ments, l'augmentation des salaires eurent à leur tour des effets nuisi– bles que les mesures normales d'approvisionnement cles marchés ne pouvaient pas contrecarrer. Ainsi pendant toute la période de la Révolution l'on assista à une hausse continuelle et progressive des prix, entrecoupée par de brefs moments de répit. I.:un des facteurs principaux de cette haus– se, celui qui en a constitué le levain, fut le manque cles denrées ali– mentaires (grains, viande, vin) et des genres de première nécessité. Il s'agit d'ailleurs d'un phénomène général qui intéressa tous les pays en guerre et qui n'épargna pas le Royaume de Sardaigne. Le Pié– mont meme, qui avait été dans le passé un exportateur de grains, en fut atteint dès l'éclat de la guerre: «A questo punto - affirment deux historiens de l'économie piémontaise 28 - si rovesciarono sull'agricol– tura del Piemonte le conseguenze della guerra contro la Repubblica francese. Abbastanza rapidamente quella che era stata abbondanza si trasformò in penuria: le esigenze delle truppe combattenti (a cui si so– no aggiunti numerosi reparti austriaci...), non tardarono a far salire la domanda di grano e di altre derrate e merci, con gioia dei fornitori, ma con danno delle masse agricole; d'altro canto, il governo si trovò ben presto costretto a far cessare ogni esportazione del prezioso cereale, men– tre, per sopperire alla mancanza di altri prodotti agricoli causata, ap– punto, dalla congiuntura, ricorreva, sia pure in maniera sporadica, a misure che avranno poi un grande sviluppo nelperiodo francese, . .. : cioè a tentativi, che potremmo definire «autarchici», ossia miranti a svilup– pare la produzione locale di derrate, che non erano sempre, per ragioni di clima, tradizioni, ecc., caratteristiche del Piemonte». 28 L. BULFERETII, L. LURAGHI, Agricoltura, industria e commercio in Piemonte dal . 1790al1814, Torino 1966, p. 15-16.
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