- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commerce valdOtain à la fin du XV/Il' siècle 187 37 du Règlement de Police 32 afìn d'éviter les accaparements; 4) Dé– puter les conseillers Davise et Rolland pour prendre toutes les infor– mations possibles à l' égard de l'exportation cles grains. Le 8 février 1790 le Conseil cles Commis, considérant que la défense d'exporta– tion cles grains du Duché avait produit de bons effets, délibéra de restreindre cette emplette à 175 sacs de seigle et à 75 sacs de màis dont cent sacs à l'usage cles marchés de Chatillon et le restant à l'usage des marchés de la Ville d'Aoste. 3 3 Cette intervention fut répétée par délibération du 3 novembre 1790 quand le Conseil cles Commis ordonna l'achat d'autres 250 sacs de seigle «qui sera déposé dans les magasins de Chatillon et de la Cité, afin de pouvoir texposer sur les marchés dans le tems où le prix en deviendroit excessif relative– ment aux focultés de la majorité des habitants» et encore le 20 juillet 1792 par l'achat de 3.000 hémines (500 sacs) de seigle «telle quan– tité ayant étéjugée nécessaire daprès les renseignements pris des Conseils des Communautés qui fournissent aux dits marchéS>>. 34 Le 20 décem– bre 1792 le Conseil cles Commis ayant examiné les effets produits par la vente cles grains achetés précédemment par le Pays et ayant constaté que, malgré cette vente, le seigle se vendait au prix très élevé de 20 livres le sac, délibéra une emplette d'autres 500 sacs. 3 5 Ces mesures avaient pu contenir quelque peu la hausse cles prix cles céréales, mais certainement pas de façon suffisante et selon le désir cles autorités. Si nous comparons en effet les moyennes des prix cles années 1780-1789 et cles années 1790-1792 pour le froment, pour le seigle et pour le màis l'on note que dans cette dernière période il y eut une augmentation de l O sols et 6 deniers pour chaque hémine de seigle et de 2 sols et 3 deniers pour l'hémine de màis. D'après les prix donnés par les Mercuriales d'Aoste l'on constate au contraire une diminution de 4 sols et 5 deniers pour chaque hémine de fro- 32 Cet artide défendait aux particuliers et aux boulangers d'acheter une quantité de froment, de seigle, d'orge, d'avoine ou d'autres grains plus grande de ce qui leur était nécessaire à la provision d'une année pour l'usage de la famille ou de la boulange– rie sans en faire la consigne au secrétaire de la Commune. 33 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres du Pays, vol. 39, f. 37v-3Sv. 34 Ibidem, f. 57'-57v et f. 106v-lQSv. . 35 Ibidem, f. 118r.

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