- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commerce valdOtain à la fin du XVII/' siècle V - l. LA CIRCULAIRE DU 2 AVRIL 1795 ET L'EDIT ROYAL DU 6 OCTOBRE 1797 209 A l'issue cles guerres de succession polonaise (1733-1738) et au– trichienne (1742-1748) le roi de Sardaigne Charles-Emmanuel III posa l'attention de son gouvernement au travail de reconstruction intérieure de ses Etats et il essaya de donner une nouvelle impulsion à son économie. «Soprattutto importante - nous dit Romolo Quazza 1 - fo il risanamento delle finanze, ispirato al criterio di una severa selezione tra le spese necessarie e quelle superflue e al desiderio di abbreviare quanto più possibile la durata delle imposte straordinarie>>. Son fils et successeur Victor-Amédée III n' eut pas par contre la capacité de poursuivre ce redressement. Plutòt qu'au progrès général de son Etat, le roi pensait à la réforme de l' armée piémontaise pour laquelle il alloua cles sommes toujours plus grandes. En 1792, à la veille de la guerre contre la France, les dépenses militaires avaient rejoint le montant extraordinaire de vingt millions de lires et elles absorbaient alors la moitié cles recettes du budget du Royaume Sar– de.2 A cela s'ajoutaient les frais considérables d'une cour fastueuse et dispendieuse, les apanages toujours plus élevés de la famille royale3 et une infinité de sorties presque inutiles. ~éclat de la guerre et la nécessité de ravitailler l'armée aug– mentèrent enormément les dépenses militaires. Le déficit du budget piémontais poussait à poser de nouvelles impositions. eEtat essaya de rateler de l'argent partout il le pouvait. Les différentes catégories de travailleurs furent soumises à de nouveaux impòts ou à l'augmen– tation cles anciens. Des enquetes et cles recensements furent con– duits pour que rien ni personne n'échappent au paiement cles con– tributions. 1 R. QUAZZA, La formazione progressiva dello Stato Sabaudo, SEI, Torino 1942, p. 85. 2 L. C!BRARIO, Origine eprogressi della monarchia di Savoia, cit., p. 407. 3 <Appanaggi ai maschi, doti alle femmine gravavano sul bilancio dello Stato smilzo assai, date le gravi spese generali per la corte». C( F. COGNASSO, I Savoia, Dell'Oglio, Varese 1971, p. 484.

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